La structure hospitalière de la région est, en ces temps qui courent, secouée par les perturbations des syndicalistes qui observent des mouvements de grève. La cause selon eux, est due au non reversement des 25% des bénéfices des produits tirés de la vente des médicaments, la non augmentation des primes des surveillants de services, la non réhabilitation des cabines d’hospitalisation, entre autres griefs inscrits sur leur plate forme revendicative. Assane Diatta, qui portait leur parole, a fait face à la presse pour marteler que son syndicat tient à la satisfaction de ses doléances pour que la structure puisse retrouver son calme. « Durant la première quinzaine de février, deux fois par semaine (mardi et mercredi), nous observerons un sit-in à partir de 10heures. Et à partir de la semaine suivante, si rien n’est fait, nous irons en grève totale, tous les mardi et mercredi ».
Le directeur rencontré dans ce sens pour avoir sa version, nous a confirmé s’être entretenu avec les syndicalistes. Et selon lui, des zones de convergence ont été trouvées sur certains points, même si les négociations vont se poursuivre. Le Dr Cheikh Sidy Ahmed Bécaye Niasse dit aborder le point relatif aux 25% des bénéfices tirés de la vente des produits l’Initiative de Bamako (IB), et là, une commission ad hoc est mise en place pour faire un inventaire détaillé de la situation pour voir ce qui est possible de faire. Il précise qu’instruction lui est déjà donnée pour démarrer le travail. Pour ce qui de l’augmentation des indemnités des surveillants de service et l’octroi de prime de logement à “tous” les travailleurs de l’hôpital, le boss de la structure s’est voulu clair et précis. Le Dr Niasse soutiendra que touts ce qui est relatif aux questions à incidences financières, doit faire l’objet de délibération du conseil d’administration. Citant une circulaire ministérielle il précise que celle stipule que ” tout engagement de la direction vis à vis des partenaires sociaux, doit être validé par le CA”. Donc, cette disposition éclaire l’opinion sur la situation qui prévaut en ce moment à l’hôpital. Les syndicalistes doivent prendre leur mal en patience. Sur les autres questions, notamment celle relative à la nomination des surveillants de service, le directeur dit rester ouvert à la négociation et espère qu’une solution sera trouvée. Toutefois, pour ce qui est de la réhabilitation des salles d’hospitalisation, il affirme que la structure n’a pas de Bci (budget consolidé d’investissement) et c’est un transfert qu’il est entrain de faire pour pouvoir joindre les deux bouts. « C’est dans le fonctionnement qu’on prélève pour faire de l’investissement. Face cette situation, vouloir réhabiliter toutes les cabines seraient impossible mais, un financement a été trouvé pour la réhabilitation de la pédiatrie et de la maternité. 10 millions ont été donnés par la Banque Of Africa (BOA), pour mieux réhabiliter la pédiatrie et la maternité. Sous peu, la salle d’accouchement de la maternité où les femmes accouchaient presque par terre sera entièrement réhabilitée. D’autres financements sont en cours de recherche, pour réhabiliter et les salles et les cabines », soutient Cheikh S. A. B. Niasse. « Le problème avec les syndicalistes n’était qu’un malentendu et que lors de notre rencontre, beaucoup de zones d’ombre ont été levées », précise le directeur. Pour terminer, MR Niasse réaffirme toute sa volonté et sa disposition à continuer le dialogue avec les syndicalistes afin que des solutions soient trouvées à toutes les questions et que le travail puisse reprendre son rythme habituel au profit des patients.
Abdoulaye Fall/www.tambacounda.info/
