Les femmes de Tambacounda, à l’instar de leurs autres sœurs du pays, ont célébré la journée qui leur est dédiée. La particularité de cette année est qu’elles ont adressé un message au ministre Aziz Diop afin qu’il pense à elles dans les financements qu’il alloue au nom du chef de l’état, aux femmes à travers le pays.
Aziz Diop a été l’absent le plus présent lors de la célébration du 8 mars à Tambacounda. Les femmes n’ont pas cessé de l’interpeller pour l’inviter à penser à elles dans les financements qu’il alloue dans les régions. « Nous demandons à Aziz Diop de penser aux femmes de la région, beaucoup plus dans le besoin pour les financements », ont imploré les femmes lors d’un panel qu’elles ont tenu dans l’enceinte de la salle de délibération du conseil municipal. A en croire Yaye Awa Diagne, député et membre du collectif des femmes, «aujourd’hui, nous avons décidé d’apporter une rupture, dans la manière de célébrer la journée. Au lieu de procéder aux traditionnelles marches suivies de remise de mémorandum au gouverneur de région, nous avons préféré organiser un panel où l’ensemble des femmes sont invitées et au cours duquel, tous les problèmes les concernant seront débattus et des solutions esquissées ». Cependant, affirme la député, « il est temps que les femmes de la région soient aidées et secourues à travers des projets et financements qui leur permettraient de créer des activités génératrices de revenus. Nul n’ignore aujourd’hui que la pauvreté sévit toujours et à des degrés insoupçonnés dans la région et touche plus les femmes, raison pour laquelle, cette couche doit être soutenue au grand bonheur de la famille toute entière ». Entre elles, des voix se sont élevées pour demander à ce que ces financements attendus ne soient pas politisés. « Qu’ils soient destinés à toutes les femmes sans aucune coloration politique », priaient certaines dames. Sur ce, madame la député interpellée, laisse entendre que ces financements n’auront et n’ont aucune coloration politique. « Ils sont destinés aux femmes de l’émergence, aux femmes du pays, dans leur grande composante », rassure-t-elle. Revenant sur le thème de cette année, Yaye Awa Diagne s’est dite satisfaite du choix car, selon elle, « la femme est au début et à la fin de tout processus de développement. Donc, penser à leur autonomisation, c’est comme agir pour l’humanité dans son entièreté », a soutenu la député.
Par Abdoulaye Fall/www.tambacounda.info/
