
Les femmes bassari et quelques une de leurs sœurs des autres ethnies vont pendant deux jours recevoir une formation et un encadrement qui leur permettra de mieux s’organiser. C’est dans l’optique d’impulser chez elles une dynamique organisationnelle que s’inscrivent ces activités auxquelles elles prennent part. L’association pour le développement du pays bassari au Sénégal (Adpbs), qui en est l’initiatrice, grâce à l’appui de son partenaire la fondation Konrad Adenauer, veut une plus grande organisation des femmes du pays bassari.
Les femmes bassari verront une meilleure organisation de leurs associations et autres activités dans leurs différents milieux. « Pendant deux jours, elles recevront des formations sur la manière d’organiser et de gérer leurs associations ce, dans l’optique de mieux pouvoir impulser celles-ci afin qu’elles soient viables et durables », nous confie le président de l’ADPBS. Selon Pierre Nianga Boubane, » il s’agit d’impulser une dynamique organisationnelle chez les femmes afin de faire d’elles de vraies actrices de développement ». Aujourd’hui, poursuit-il, « plus d’une centaine de femmes, essentiellement des Bassari, sont conviées à ce séminaire. Elles recevront différents modules durant ces jours, qui les permettront de mieux pouvoir gérer leurs associations. L’association qui compte aujourd’hui plus d’une centaine de membres, se préoccupe beaucoup du développement des femmes, surtout celles vivant dans les milieux défavorisés et difficiles d’accès. C’est la raison pour laquelle, elle fera de sorte que les femmes soient mieux organisées afin de pouvoir prendre elles mêmes leurs propres destins en main. L’Adpbs va les accompagner dans ce sens et compte s’appuyer sur la culture, l’éducation et la formation afin de développer le pays Bassari », précise son président. Toutefois, elle se fixe entre autres objectifs, le renforcement de la solidarité, de l’entente et la concertation entre ses différents membres, la contribution à la promotion socioéconomique et culturelle de ces femmes par la création d’activités génératrices de revenus, la participation à la formation civique et citoyenne des populations cibles ne sera pas aussi en reste », liste Pierre Boubane. Mais, pour l’activité d’aujourd’hui, précise le président de l’Adpbs, « l’objectif fondamental reste l’impulsion d’une dynamique organisationnelle chez les femmes de cette ethnie dite minoritaire, après avoir constaté un manque notoire de formation de celles-ci dans presque tous les domaines d’activités ».
Abdoulaye Fall/www.tambacounda.info/