Kédougou : techniques d’investigation journalistique et Itie, Les journalistes des régions frontalières formés pendant 3 jours.

 

Les journalistes des régions  frontalières et d’exploitation minières regroupés au sein de  l’association des journalistes en régions frontalières et minières (AJRF) ont pendant trois jours durant, bénéficié de sessions de formations  sur les techniques d’investigation journalistique et sur l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie).

Les membres de l’AJRF étaient à l’école du journalisme d’investigation. Pendant trois jours, ils ont été initiés aux techniques d’investigation journalistique mais aussi  imprégnés sur  l’initiative pour la transparence dans les industries extractives à laquelle notre pays est candidat et tend vers le statut de pays conforme. La raison est toute simple, si l’on en croit les responsables de l’association qui ont eu, en collaboration l’Usaid/PGP, partenaire financier de la structure, à choisir le thème. « Dans ces localités, plusieurs sujets d’enquête qui pourraient intéresser la vie des populations en changeant considérablement leur situation s’y trouvent mais, malheureusement, les confrères n’ont pas de formation dans ce genre rédactionnel », a expliqué le secrétaire général de l’AJRF. En plus, fait noter Mahamadou Lamine Barro, « l’investigation est un genre qui nécessite beaucoup d’engagement et de la persévérance de la part du journaliste qui souhaiterait s’y lancer. Et malheureusement, beaucoup d’entre les confrères n’ont pas  reçu de formation là dessus ou ont besoin d’être capacités. C’est l’une des raisons qui fait que pour cette présente session, il a été jugé utile de parler de ce thème plus qu’actuel ». Poursuivant ses justifications, sur l’Itie, « c’est parce que les journalistes que nous sommes et qui exerçons  dans ces régions d’exploitation minière devons en être imprégnés  pour  connaitre les différents tenants et aboutissants ». Tout de même, continue Mr Barro,  « sous peu, le Sénégal qui est un pays candidat pour cette nouvelle norme, doit produire son premier rapport pour tendre vers le statut de pays conforme et pour cela, les journalistes qui auront pour mission d’analyser et d’expliquer  le document doivent  avoir un bon aperçu du contenu ». Mamadou Abibou Diallo représentant de l’Usaid/ programme de gouvernance et paix, à son tour, dira que cette formation vise entre autres objectifs, à amener les journalistes à s’intéresser à  l’Itie et aussi  les initier à un genre rédactionnel peu usité au Sénégal. Dans le cadre de l’Itie, soutient  Mr Diallo, « il y’a un travail d’équilibre qui y est nécessaire et auquel la presse est appelée à s’intéresser sans pour autant prendre partie ». Et c’est selon lui, tout le sens de cette formation sur l’Itie. Hamidou Sagna, chargé de communication au ministère des affaires étrangères qui était chargé de plancher sur les techniques d’investigation, n’a pas manqué de souligner l’importance de l’engagement dans ce genre de travail. « Ici, il faut que le journaliste soit très engagé et déterminé à aller au fond des choses », a-t-il déclaré. Cependant, il  a conseillé à ce que le sujet sur lequel portera l’enquête soit pertinent et présente un intérêt  pour les populations, il faut que le ou les hypothèses soient bien définies et bien formulées et aussi  que l’attaque du papier soit forcément accrocheuse pour pousser le lecteur à s’intéresser et à vouloir aller au fond du papier. Toutefois, il n’a pas aussi manqué de faire remarquer qu’il ya des risques que pourraient encourir le journaliste, surtout quand le papier risque de déranger de gros bonnets ou certaines sociétés peu soucieuses des intérêts des populations.

Abdoulaye FALL/www.tambacounda.info/