Makacolibantan :[Photos] contre la politisation de leur forage et l’ingérence des autorités dans le choix des délégués, les populations ont battu le macadam.

 

les populations de la cité religieuse du Niani Wouli sont descendues dans les rues ce jeudi pour protester contre ce qu’elles qualifient d’ingérence des autorités dans les affaires de l’association des usagers du forage communément appelé Asufor. Elles ont battue le macadam jusqu’à la sous-préfecture pour remettre le mémorandum à l’autorité investie du pouvoir.

La cité religieuse de Makacolibantan a perdu son calme olympien que tout le monde lui connaissait, pendant le temps qu’a duré la marche des populations. Elles ont emprunté les rues fangeuses de la localité et la route latéritique, sous un soleil de plomb,  pour dénoncer la « politisation » de leurs autorités, de la gestion de leur forage. Depuis quelques temps, fulminent-elles, le sous-préfet Alioune Aïdara, le représentant de l’hydraulique et le maire, se complaisent dans un dilatoire révoltant, pour différer le renouvellement du bureau de l’Asufor. Pis, poursuivent-elles, ces mêmes autorités cherchent systématiquement à remettre en cause les titres 2 et 3 des articles du règlement intérieur.  Pour preuve, elles mettent en exergue le comportement du sous-préfet qui,  après la tentative avortée de mettre sur place un nouveau bureau le 26 mars dernier, a toute suite installé un comité ad hoc,  pour conduire les destinés de l’Asufor en attendant l’installation d’un bureau. Ce comité que les populations  disent qualifier  de « comité fantôme », n’inspire aucune confiance selon elles car, constituée d’hommes tous, à  la merci de l’autorité administrative.  Toujours dans leurs récriminations, les populations disent contester le choix de certains délégués qui n’est pas conforme avec la réglementation en vigueur. Selon elles, il y a des délégués qui ont perdu leurs droits civiques et d’autres sont en conflits avec l’Asufor car, lui devant de l’argent. En plus, ils ne sont pas reconnus de l’Asufor car, ne remplissant les conditions pour être membres. Le règlement stipule que pour être membre, il faut d’abord s’acquitter de la cotisation de 100f pour adhérer l’Asufor.  Pour toutes ces raisons, jugent-elles, ces derniers ne doivent ni ne peuvent être délégués pour prendre part au renouvellement. Et pourtant,  constatent-elles, l’administration les soutient et a même  un candidat parmi ceux-là, qu’elle soutient, se désolent les habitants. Le comportement du chef de village de Maka Escale a aussi été décrié par les manifestants. Selon eux, ce dernier a choisi des délégués sans l’avis de personne, ce qui lui donne une mainmise sur ces derniers et en faveur de son candidat qui n’est pas celui des populations. Il a en plus, choisi deux femmes comme délégués sans que le groupement féminin habilité à le faire ne soit saisi. Vu tous ces manquements, vu la pression exercée sur le sous-préfet et le représentant de l’hydraulique pour arriver à la fin de l’administration, nous dénonçons avec force ces manquements et alertons l’opinion afin que cesse ces injustices. les affaires de Maka doivent être exclusivement gérées par les makois, rugissent les populations, par la voix de leur porte parole, Bilaly Bâ junior.

Le sous-préfet, saisi sur les attaques dont il fait l’objet, répond par ces mots, après avoir reçu le mémorandum, « la seule chose que j’ai à dire aux populations, c’est que l’assemblée générale de renouvellement se fera le 14 avril prochain. Pour le reste je n’ai pas mot à piper », a fulminé le chef de l’exécutif de la localité, sur un air de mépris.

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Par Abdoulaye Fall/www.tambacounda.info/