La direction diocésaine de Caritas Tambacounda est un exemple à suivre dans le domaine de la lutte contre l’insécurité alimentaire de manière générale. Depuis son existence, ce projet œuvre pour la contribution du développement de l’homme et de tout l’Homme, sans distinction aucune. C’est pourquoi, beaucoup de secteurs ont été touchés au cours de ces dernières années par le projet dans les régions de Kédougou et Tambacounda.
Faisant face à la presse, le chargé des programmes de Caritas Tambacounda, monsieur Léon Sarr, est revenu sur les réalisations que son projet a eu à faire dans les régions d’interventions en faveur de l’Homme. Selon lui, Caritas Tambacounda est intervenu dans le secours d’urgence, le secteur de l’hydraulique rural et de l’assainissement, la sécurité alimentaire, la promotion féminine, la santé communautaire, entre autres secteurs. Les réalisations enregistrées dans ces secteurs ont permis à la direction diocésaine de contribuer fortement à la réalisation des OMD et des orientations du gouvernement, notamment en matière de lutte contre la pauvreté surtout en milieu rural. Mr Sarr poursuivra en précisant que depuis quelques temps, la direction diocésaine de Tambacounda a mis un accent particulier sur la lutte contre l’insécurité alimentaire de façon ponctuelle, avec les secours d’urgence, mais aussi de façon durable en soutenant les bénéficiaires de ses interventions dans la mise en place d’actions pour faire face aux calamités naturelles récurrentes. D’ailleurs, ajoute Léon Sarr, le concept de la résilience a été pris en compte dans le nouveau plan stratégique pour mieux adapter les actions à la vision stratégique globale des acteurs humanitaires. Cela permet de rendre moins dépendants les populations bénéficiaires qui, le plus souvent, sont soumises à des conditions climatiques défavorables pour de bonnes productions alimentaires.
Près d’un milliard de nos francs investis
Pour la mise en œuvre des différents projets et programmes de Caritas, près d’un milliard de nos francs ont été mobilisés et investis, 798 millions exactement, renseigne le chargé des programmes. Et cela a permis de concrétiser une vision en mettant un dispositif puissant de production, de stockage et même de commercialisation des produits agricoles.
Plus de 3.000 ménages ruraux ont été appuyés dans la promotion de l’agriculture familiale et dans l’adoption de comportements résilients par l’installation d’environs une quarantaine de banques céréalières villageoises. 3.294 femmes de 67 groupements de promotion féminine ont aussi été appuyées dans les activités de maraichage. 7.850 Kg de maïs, variété Early Thaï, 0,6t de mil Souna et 0,5t de sorgho (CEI80) ont été récoltés en 2014/2015. 313,38t de céréales tout genre ont été collectés et redistribués au niveau des ménages dans le besoin, des puits modernes forés, des poulaillers construits et totalement équipés, des boucs de race Gouéra offerts pour l’amélioration de la race locale.
L’organisation d’une foire régionale de l’agriculture en vue.
Dans le souci de mieux consolider le soutien apporté au monde rural, la direction diocésaine de Caritas Tambacounda envisage la tenue d’une foire régionale de l’agriculture du 4 au 7 juin prochains. Cette rencontre qui aura pour thème « sécurité alimentaire, quelle approche pour une solution durable », va réunir les producteurs et acheteurs de produits agricoles et d’élevage, les projets et programmes et surtout ceux-là qui interviennent dans le secteur, les Ong, les coopératives de producteurs de semences, entre autres. Les objectifs de la rencontre visent un accompagnement des producteurs dans la commercialisation et la vulgarisation de leurs produits, à leur faciliter l’accès aux intrants et autres matériels agricoles, à créer des opportunités de collaboration entre acteurs du secteur, etc. Pour que ces objectifs fixés puissent être atteints, confie Léon Sar, il est envisagé la création d’espaces pour les échanges commerciaux et l’organisation d’un forum sur le thème choisi.
Abdoulaye FALL/www.tambacounda.info/
