
« Après chaque élection, la base est coupée du sommet », constate Mor Ngom, coordonnateur de la chambre des élus de l’APR, en tournée dans la région de Tambacounda avec les membres de l’organisation pour expliquer les objectifs et les missions de la chambre. C’est fort de ce constat, dira-t-il, et dans l’optique de maintenir les relations entre la base et le sommet, qu’est née cette structure. « Aujourd’hui, l’on est entrain de sillonner les régions pour rencontrer les élus mais aussi discuter avec eux et recueillir leurs différentes impressions et autres doléances ». Cependant, avoue le coordonnateur de la chambre, sans faire dans la langue de bois dit-il, « nous avons reçu beaucoup de doléances venant des populations.
Si nous voulons garder l’émergence politique, laisse entendre Mor Ngom face à la presse, « il va falloir garder les liens entre la base et le sommet ». Voilà d’entrée, ce qu’a laissé entendre Mor Ngom. C’est après avoir constaté qu’après chaque élection les bases politiques sont laissées à elles-mêmes, et après avoir sillonné les localités et entendu les réactions des uns et des autres que le coordonnateur de la chambre des élus a avancé de tels propos. C’est la raison pour laquelle ils font le tour des localités pour rencontrer les populations et communier avec elles, soutien-t-il. « La chambre aura pour vocation de traiter toutes sortes de questions », pense Mor Ngom. « A travers les élus, les préoccupations des différentes localités seront posées et débattues par la chambre et au besoin, portées à l’attention du parti et de ses instances », a-t-il ajouté. Et l’exemple de Koumpentoum est patent selon le coordonnateur. « Les populations nous ont dit qu’elles n’ont pas de semences pendant que l’hivernage pointe le nez. Nous serons obligés de saisir le ministre de l’agriculture et lui faire cas de la situation de cette localité en matière agricole ».
Il continue dans le listing des doléances, « elles sont de tous ordres, surtout économique et social. Il faut oser le dire, des indépendances à nos jours, le pays a toujours traversé des situations assez difficiles parce que les infrastructures héritées ne sont plus d’actualité et même en désuétude. Elles demandent à être renouvelées même si le président Sall s’y attèle depuis 3 ans, c’est tout de même insuffisant », soutient Mor Ngom en toute honnêteté. « Ce qui s’est passé dans ce pays, trois ans ne suffisent pas pour le remettre sur les rails », estime-t-il. Toujours dans le monde rural, raconte-t-il, « les éleveurs réclament des forages pour abreuver leurs bêtes, l’électrification, ils en demandent encore, les pistes de production, ils en réclament encore et aussi l’arrivée à temps des bourses de sécurité familiale ». Mais, souligne le coordonnateur de la chambre des élus de l’Apr, le Pse est une réponse pertinence à toutes ces questions soulevées.
Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /