Tambacounda : interdiction de l’utilisation des sachets plastiques, les autorités approuvent la mesure prise par l’État.

La loi interdisant l’utilisation des sachets plastiques inférieurs à 30 microns est approuvée par l’édile de la ville de Tambacounda. C’est lors d’une rencontre de sensibilisation initiée par le ministère de l’environnement et du développement durable (MEDD) au jardin de la mairie, que le député Mame Balla Lô, a fait montre de son approbation quant à la loi relative à l’interdiction de l’utilisation des sachets plastiques.

« La rencontre qui entre dans le cadre de la sensibilisation sur la lutte contre les déchets plastiques, est une heureuse initiative qui nous permet de montrer notre ferme volonté de donner à la ville, une nouvelle image avec un cadre de vie adéquat dans la gestion des ordures », a d’entrée servi le premier magistrat de la ville de Tambacounda. Mame Balla lô dira que leurs villes sont infestées par ces sachets plastiques qui inondent les quartiers et constituent des polluants organiques persistants. « Malgré les efforts consentis dans la lutte contre les déchets de tous ordres, force est de reconnaitre que les sachets plastiques qui sont volatiles, continuent de polluer l’environnement de la ville. Ces sachets à faible micronnage vous accueillent à l’entrée de la ville et vous disent aussi au revoir, tellement qu’ils sont nombreux et disséminés partout », se désole le maire. C’est pourquoi, la loi interdisant leur utilisation est venue à son heure. Cependant, conseille Mame Balla Lô, « de larges concertations avec les importateurs, les commerçants et les populations, doivent être organisées pour une bonne sensibilisation de tous les acteurs, afin que les enjeux et les impacts soient compris de tous ».

Les nuisances perçues sur un triple plan.

Les nuisances des sachets plastiques à faible micronnage sont perçues selon les techniciens, sur trois plans. D’abord sur le plan du cadre de vie, les sachets plastiques sont une importante source de pollution visuelle du sol, contribuant ainsi à défigurer les rues de nos villes et villages, les sachets plastiques sont également à l’origine de l’encombrement des caniveaux et des égouts, contribuant ainsi à la récurrence des inondations.

Sur le plan écologique, les sachets plastiques sont, en milieu rural notamment, à l’origine de la dégradation des terres de culture, de la diminution des surfaces agricoles et du taux d’infiltration du sol, ainsi que de la baisse du rendement agricole.

Chez les végétaux, les sachets plastiques peuvent inhiber à la fois la photosynthèse, essentielle pour la production de matières organiques utiles aux êtres humains et la germination des graines, impactant ainsi négativement la régénération des peuplements.

L’action néfaste des sachets plastiques se manifeste également à l’égard des animaux (cheptel, mammifères marins).

Sur le plan de la santé, le brûlage des sachets plastiques dont la matière première est d’origine fossile, comme la combustion du bois et du pétrole, entraine la production de polluants organiques persistants (dioxine, furane) qui provoquent le cancer, l’irritation des yeux ainsi que des maladies cardiovasculaires et respiratoires. Les sachets plastiques peuvent servir aussi de poches de prolifération des vecteurs de maladies, comme les moustiques en particuliers.

En plus, font constater les techniciens du MEDD à travers une projection, chaque jour, ce sont plus de 5millions de sachets plastiques qui sont abandonnés dans la nature, occasionnant l’envahissement des rues de nos villes et villages. Pour toutes ces raisons, soutiennent les autorités et les populations, nous nous devons de respecter et de faire respecter la loi. Le gouverneur de la région de marteler, visiblement engagés, “tout le monde doit respecter et faire respecter la loi. Sans cela, il sera difficile de rendre nos localités propres et l’environnement vivable”.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /