Les ethnies dites minoritaires constituées des Bassaris, des Coniaguis et autres Djalonkés ont joué leur partition dans la lutte contre la maladie à virus Ebola (MVE). Ce samedi, à travers leur association dénommée « Canayane » qui signifie (montrons-nous en langue bassari), ils ont déroulé des séances de sensibilisation dans l’intérieur de la commune, dans les quartiers périphériques comme Gourel Diadié, Gourel Barry, Diallobougou, entre autres.
Barrer la route à Ebola pour qu’elle n’accède pas dans le pays, telle est l’ambition des Bassaris, Coniaguis et des Djalonkés. A travers leur association dénommée « Canayane », ils ont organisé de grands moments de sensibilisation sur la MVE, dans les quartiers périphériques de la commune. Ce samedi, les localités de Gourel Diadié, Gourel Barry, Dialobougou, entre autres quartiers, ont reçu la visite des membres de l’association « Canayane ». Selon le président de l’association Albert Yéra Boubane, l’objectif constitue de tout faire pour que la maladie à virus Ebola n’atteigne pas nos frontières. Et, conscients de la gravité de la maladie, nous ne voulons pas pour cela être en reste dans la lutte, a soutenu le président de « Canayane ». Les Bassaris, les Coniaguis et les Djalonkés qui, généralement vivent recroquevillés sur eux-mêmes et souvent loin des centres urbains, ont besoin d’être sensibilisés et informés sur une telle maladie, capable de décimer en un temps record toute une population. Mieux, poursuit Albert Yéra Boubane, « certaines pratiques favorisant le développement de la maladie telle la consommation de viande et de produits issus de la brousse sont d’actualité chez ces ethnies d’où toute l’importance de les sensibiliser afin de les amener à bannir certaines habitudes, du moins pour le moment ». Le président précise, que cet à travers des relais qu’ils ont envoyé en formation chez les professionnels de la santé que se fera la sensibilisation. Le président de « Canayane » d’ajouter que celle-ci ne vise pas seulement les familles bassari ou coniagui mais, « toutes les maisons des quartiers ciblées seront visitées afin que tout le monde soit au même niveau d’information sur la maladie. 32 personnes, des relais communautaires, ont été formées et vont se charger de la sensibilisation » poursuit Mr Boubane. Les dispositions élémentaires de prévention vont être enseignées aux familles visitées et les mauvaises pratiques auxquelles elles étaient habituées leur seront déconseillées afin qu’elles sachent mieux se prévenir et éviter la maladie. Albert Yéra Boubane laissera entendre que « les quartiers périphériques sont le plus souvent laissés pour compte de telle sorte que beaucoup d’informations leur échappent. Et généralement renseigne-t-il, ils sont peuplés par nos parents des ethnies dites injustement minoritaires ». Et c’est pourquoi, se justifie-t-il, « nous avons tenu à cette sensibilisation afin qu’eux aussi sachent ce qui se passe et comment faire face à la Mve qui défraie la chronique ».
Mr Boubane profitera aussi e cette tribune pour annoncer qu’il est aussi prévu un don de moustiquaires imprégnés à des familles dans le cadre de la prévention contre le paludisme. « Une centaine de moustiquaires collectée depuis Dakar chez nos partenaires, vont être gracieusement offertes à des familles », souligne le président de « Canayane » qui terminera en remerciant l’ONG « La Lumière pour son soutien dans la réalisation de la sensibilisation. D’autres activités en faveur des populations seront développées par l’association promet-t-il aux populations sorties en masse répondre à leur appel.
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Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /
