Tambacounda : pour une meilleure appropriation de l’acte III de la décentralisation, l’ADL organise une session de capacitation des élus locaux.

L’Agence pour le Développement Local (ADL) dirigée par le Tambacoundois Malal Camara vient d’initier une session de formation à l’intention des élus de la région. Pendant trois jours, les élus des 4 départements ont été à l’école de l’acte III de la décentralisation pour une meilleure appropriation de son contenu et de ses concepts.

L’acte III de la décentralisation demeure aujourd’hui le seul référentiel de la politique nationale du Sénégal. C’est conscient de cela, que l’Agence pour le Développement Local (ADL), a initié à l’intention des élus locaux de la région, une session de formation et de capacitation de trois jours sur l’acte III et au cours de laquelle, ses principes, son contenu et les différents concepts qui le soutiennent seront débattus et expliqués aux acteurs.

Selon Malal Camara, le directeur général de l’ADL, « il s’agit non seulement d’un renforcement de capacités des élus de la région, mais aussi de former et d’informer ces élus sur les tenants et aboutissants de l’acte III afin qu’ils puissent se l’approprier. La première phase étant dépassée, il était aussi utile de discuter avec les élus de cette première étape, avant quoi que ce soit. La session vise aussi la formation des élus dans le domaine du foncier qui, généralement, constitue le véritable nœud géorgien dans la gestion des collectivités locales. La gestion du foncier est une réelle préoccupation des élus d’où l’utilité de son insertion dans la session de formation qui ne vise que la capacitation et la formation de ces derniers afin de mieux servir les populations ». Un échange sur les pratiques a été initié de même que les dispositions juridiques qui encadrent le foncier ont aussi été passées sous peigne fin. Le directeur général de l’ADL laisse entendre que beaucoup de difficultés sont notées dans la gestion du foncier dans les territoires des collectivités souvent, avec une méconnaissance totale des dispositions réglementaires et juridiques. « C’est pour quoi, l’ADL, dans son souci d’accompagner les collectivités mais aussi dans sa volonté de faire des collectivités, des pôles de développement viables et durables, a inclus cette partie dans la formation », précise Malal Camara. Les rôles et responsabilités des différents acteurs qui tournent dans la gestion des affaires de la collectivité ont aussi été passés sous peigne fin. Il s’agit ici, informe le Dg, « d’influencer et d’impacter les modes de gestion de ces collectivités, pour pouvoir porter le développement escompté ». Il précise aussi que leur intention n’est pas de former des experts, mais en réalité, « de montrer la voie aux élus afin de pouvoir mener à bien la mission qui leur est confiée ». D’autres sessions de formation sont en vue car, la structure qu’il dirige est consciente que l’émergence du pays partira des collectivités locales et que pour cela, « il faut nécessairement des leaders forts et imprégnés de leurs rôles et responsabilités dans la gestion des affaires. Après l’étape de Tambacounda, il sera prévu des sessions de formation à Matam, St Louis et Diourbel », informe Mr Camara.

Toutes les collectivités du département, excepté la commune de Makacolibantan ont pris part à la rencontre. L’absence de Makacolibantan s’explique par le fait que le maire Khouraichi Thiam qui, selon certaines indiscrétions, ne serait pas en odeur de sainteté avec le patron de l’ADL, a été tout bonnement zappé et ignoré dans les convocations. Interrogé sur la question, Malal Camara nie tout en bloc et atteste que c’est l’Agence Régionale de Développement qui a adressé les convocations et pas son agence. « Je n’ai adressé aucune convocation à qui que ce soit », précise Camara. Mon souhait c’est de voir toutes les collectivités présentes à la rencontre au grand profit des populations.

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Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /