Tambacounda : situation de la bonne gouvernance, le Maep invite les populations à se prononcer librement sur la question.

« Il n’y a point de développement sans une bonne gouvernance dans tous les domaines de la vie », reconnait d’entrée de jeu Abdou Karim Lô, secrétaire permanent du Maep (Mécanisme africain d’évaluation par les pairs) qui était en tournée dans la région, dans le cadre des consultations citoyennes initiées par son organisation.

Crée en 2003 par les chefs d’Etats et de gouvernements des pays africains dans le cadre du Nepad, le Maep qui compte 33 membres se fixe comme objectif fondamental, l’amélioration de l’état de la gouvernance en Afrique. Cependant, notre pays qui a adhéré au Maep dès les premières heures, a seulement mis en place un dispositif institutionnel en 2014 avec l’avènement de Macky Sall, notamment par la mise en place de la commission nationale de gouvernance chargée du pilotage et de l’administration du processus d’auto-évaluation en matière de gouvernance. Et dans le cadre du processus, il y a les consultations citoyennes qui consistent à organiser des foras dans tout le pays, pour recueillir les avis et les opinons des populations en ce qui concerne la gouvernance. Un questionnaire est conçu à cet effet et comprend près d’une cinquantaine de questions qui vont être posées aux populations qui seront appelées à donner leurs avis sur la situation de la gouvernance de manière générale dans le pays, mais plus spécifiquement sur 4 les thématiques retenues par le Maep et qui sont relatives à la démocratie et à la gouvernance politique, à la gouvernance économique, à la gouvernance des entreprises et enfin, au développement socio-économique. Après les étapes de Fatick, Kaolack et Kaffrine, c’est au tour de la région de Tambacounda d’accueillir la délégation du Maep ce jeudi. Toutes les catégories socio-professionnelles sont conviées à la rencontre. C’est un problème d’une envergure nationale qui appelle à la participation de tous les acteurs qui tournent autour du développement. Après avoir recueilli les perceptions et autres impressions des populations sur la gouvernance, des rencontres, des focus groupes vont être organisés avec des experts, des instituts techniques de recherches constitués des universitaires pour pouvoir élaborer les différents rapports. Il est établi que ce sont ces différents rapports qui vont permettre d’élaborer le rapport national d’auto-évaluation accompagné d’un programme national d’action. Il sera attendu à ce que les populations se prononcent librement sur les questions qui leur sont posées sur l’état de la gouvernance et fassent ressortir toutes leurs impressions et autres perceptions de la chose afin que leurs avis soient consignés dans les différents rapports qui serviront à l’élaboration du rapport national. L’objectif aussi de la rencontre, si l’on en croit M. Lô, consiste à savoir si les principes clés de la gouvernance sont respectés et connus des populations notamment pour ce qui est de la transparence dans tous les domaines, l’obligation de rendre compte de même que la participation des populations.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /