Gouloumbou : construction de bassins piscicoles, l’Etat veut mettre les populations hors de portée de l’hippopotame assassin.

Dans le cadre du suivi des projets de promotion des emplois verts initié par le ministère de l’environnement et du développement durable, une visite a été effectuée à Gouloumbou ce samedi par la direction du financement vert, pour voir l’état d’avancement des travaux entrepris sur place.

Selon le directeur M. amadou Lamine Diagne, il s’agit ici de construire cinq bassins piscicoles pour permettre aux populations de diminuer leur fréquentation dans le fleuve. A Gouloumbou, le choix est motivé par un hippopotame qui, depuis des années, tue des populations qui s’aventurent dans le fleuve. Chaque bassin pourra produire 2 fois 1 tonne dans l’année. Ce qui fait dire au directeur du financement vert qu’en moyenne, « une dizaine de tonnes de poissons sera produite annuellement dans la zone, si toutes les conditions sont réunies ». Et ça va aussi permettre de créer beaucoup d’emplois, au grand bonheur des populations, apeurées en ces moments par l’hippopotame qui les a chassées de leur lieu de travail. Concernant l’état d’avancement des travaux, se réjouit le directeur Diagne, « le bilan est satisfaisant car, plus de 90% des réalisations sont faites. Il reste juste à mettre le canal d’évacuation, amener une pompe et à la mettre dans l’eau. Les techniciens de l’agence nationale de l’aquaculture seront bientôt sur place pour ensemencer les bassins afin que les travaux puissent commencer. Il est aussi prévu avant tout cela, de former la communauté des pêcheurs sur les techniques à mettre en œuvre dans le cadre du travail dans les bassins, tout cela dans l’optique d’avoir de très bonnes productions. Il faut signaler que tous les services du ministère de l’environnement ont été dans la visite et chacun dans son domaine, apportera le soutien nécessaire à la réussite de l’ouvrage », soutient M. Diagne de la direction du financement vert. Toutefois, il s’est aussi dit atterré d’entendre des populations que les pirogues mises à leur disposition depuis l’année dernière ne soient toujours pas remises à ces dernières qui s’en sont ouvertes à toutes les autorités sans succès. « J’en parlerai au directeur des aires marines protégées qui avait fait le geste l’année dernière, pour voir comment mettre à la disposition des populations ces outils nécessaires à leur travail et à leur protection contre l’animal tueur dans le fleuve ». Abordant toujours les travaux entrepris, le directeur du financement vert précise qu’un magasin de stockage des aliments nécessaires à l’entretien des poissons dans les bassins sera construit sur place sur le site pour mieux assurer l’approvisionnement en aliment aux bassins. Le cout du projet, soutient-il, est estimé à une dizaine de millions de francs en tout, selon les chiffres donnés par ses services.

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Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /