
La diffusion à grandes échelles (Dge) des céréales sèches (mil, maïs et sorgho) est un projet qui tient à cœur l’Ancar. Financé par le Fonds National de Recherche Agronomique et Agricole (FNRA) et lancé dans les régions de Tambacounda, Kédougou et Kolda depuis 2013, l’objectif consiste à améliorer la productivité et la commercialisation de ces spéculations dans les régions cibles. Cependant, financé pour une période de trois ans, il s’agit aujourd’hui, de voir les voies et moyens de pérenniser le projet qui tire à sa fin et qui pourtant peut valablement contribuer dans la lutte vers l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.
La diffusion à grandes échelles des céréales sèches lancée en 2013 dans les régions de Tambacounda, Kédougou et Kolda et qui porte sur le mil, le maïs et le sorgho vise essentiellement à contribuer à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans le pays. Telle est aussi l’ambition de l’Ancar qui accompagne et encadre les organisations de producteurs de ces trois régions dans ce sens en leur prodiguant conseils et assistance dans le domaine agricole. Après près de deux ans d’essai avec des résultats satisfaisants notés, la structure agricole (Ancar) milite maintenant pour la pérennisation du projet qui selon elle, tire à sa fin et, est tout bénéfique pour les populations et peut jouer les premiers rôles dans l’atteinte des objectifs d’autosuffisance alimentaire. C’est pourquoi, un grand atelier de formation et de capacitation des agents de la structure sur le terrain dans plusieurs communes dans les trois régions ciblées est organisé sur le Warrantage. Le Warrantage, si on en croit M. Lucien Ndecky le représentant régional de l’Ancar à Tambacounda, est un système de crédit sur nantissement des stocks géré par les organisations de producteurs (Op) en partenariat avec les institutions financières, généralement les structures de micro finances. Ce système est basé sur l’octroi d’un crédit dont la garantie est constituée par un stock de produits agricoles dont la valeur est censée augmentée dans le champ. Le crédit warranté, précise toujours M. Ndecky est un crédit à court terme (remboursable entre 6 et 8 mois). La garantie étant un produit non périssable, peut-être liquidée par la banque en cas de défaillance du producteur, soutient le chef de service régional de l’Ancar. L’objectif principal du warrantage est de permettre aux producteurs, de valoriser leurs productions pour augmenter leurs rendement et revenus. Il permet tout aussi la gestion optimale des productions agricoles par les populations ce qui leur permet d’émerger des cercles vicieux où ils se trouvent depuis fort longtemps. Toutefois, informe M. Ndecky, pour que le système du warrantage soit mis en place, il faut nécessairement avoir, une bonne organisation paysanne, il faut un magasin de stockage approprié qui puisse garder les vivres sans grand risque, il faut un stock de produits à warranter, une institution financière ayant une capacité financière et enfin un cadre juridique. Les agents formés au cours de cet atelier auront pour tâche, une fois sur le terrain, de faire la démultiplication, d’informer les producteurs sur le warrantage afin de les faire adhérer en masse, pour que le projet puisse être pérenne, termine Lamine Diop, point focal du Dge.
Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info