Entre le maire de Ndoga Babacar Omar Dème et les jeunes de sa localité, c’est le désamour total. Sa gestion jugée gabégique et solitaire des ressources de l’institution est passée par là. Les jeunes qui l’accusent d’avoir pillé les ressources de l’institution et de faire dans la non-transparence exigent son départ et l’installation d’une délégation au risque de bloquer le fonctionnement de la mairie.
Les jeunes de Ndoga Babacar sont plus que jamais déterminés à en découdre avec leur maire Omar Dème. Dans un point de presse tenu à Ndoga Babacar même et au cours duquel leur porte-parole Sara Thioye a lu leur mémorandum, ils exigent le départ du maire et l’installation d’une délégation spéciale. « Si le maire n’est pas démis de ses fonctions par l’Etat, nous bloquerons le fonctionnement de l’institution municipale », avertissent les jeunes. Sara Thioye poursuit, « nous avons constaté une gestion gabégique des ressources de la mairie depuis l’arrivée d’Omar Dème ». Document à l’appui, il détaille, entre janvier et mai 2015 des recettes de plus 40 millions sont inscrits au budget. Déjà à sa prise de service, plus de 6 millions étaient dans le compte, ce qui faisait qu’en juillet, plus de 50 millions étaient enregistrés dans le compte de la mairie. Cependant, décrit Sara Thioye, « à cette date, le maire a dépensé, sans saisir le conseil municipal, un montant de près de 50 millions. Il exécute les dépenses pour après procéder à une information des conseillers ». Les jeunes pensent que c’est une violation flagrante du code des collectivités locales. Très en colère, ils poursuivent que « le maire a inscrit pour le reste des recettes, en fonctionnement 16.925.032f contre moins de 7 millions de francs seulement en investissement, ce qui constitue une violation de l’équilibre budgétaire qui exige que 60% soit inscrit en investissement et le reste pour le fonctionnement ». Toujours dans leurs récriminations, les jeunes déplorent « le fait que l’argent payé par les sociétés de téléphonie avec l’implantation d’antennes dans la zone ne soient pas gérés de façon transparente. Suffisant pour qu’ils disent en avoir assez de la gestion solitaire et gabégique du maire et exigent l’installation d’une délégation spéciale pour sauver la commune. Si cela n’est pas fait, que les autorités ne s’étonnent pas d’entendre que les populations ont bloqué le fonctionnement de la mairie de Ndoga Babacar ».
Joint au téléphone, le maire répond que ces accusations sont sans fondement. « J’ai été élu maire par la volonté de dieu et personne ne pourra me faire chanter », tempête-t-il au bout du fil. Ce sont des combines contre ma personne mais, martèle-t-il, « ils ne me feront pas détourner de ma voie. Je gère de manière transparente le budget ».
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Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /
