Point de vue : parrainage de la finale de la zone I/B par Souleymane Ndéné Ndiaye, pourquoi crier à hue et à dia ?

La rumeur s’était emparée de la commune de Tambacounda et s’était par moments même gonflée comme quoi, Souleymane Ndéné Ndiaye ne doit pas parrainer une finale à Tambacounda et que sa fête serait gâchée. Au finish, comme le disent nos parents bambaras, la poule ne s’est même pas levée sur ses œufs.

Diantre ! Ceux-là qui soutiennent de tels propos ou qui sont animés de telles intentions seraient bornés et n’auraient besoin que de moelles épinières, point de cortex cérébraux, est-on tenté de dire. Un sénégalais du Sénégal, ancien premier-ministre de la république de surcroit, ancien dignitaire du régime sortant, patron de l’UNP, pour ne citer que cela, qui pourrait l’empêcher de se pavaner là où il veut dans ce pays, pour venir en aide à des jeunes laissés à eux-mêmes et sans soutien de leurs responsables politiques en perte de vitesse et en mal de repère ? D’ailleurs, ceux que la même rumeur donnait pour responsables de cette « bêtise », l’adoubaient pour autant et lui obéissaient au doigt et à l’œil, hier. Pourquoi un tel retournement de situation ? Une telle idée aussi saugrenue ? Qu’y a-t-il derrière tout cela ? Pourquoi attendre les derniers moments pour tenter de se ruer dans les brancards et vouloir coute que coute jeter du sable dans le plat de Ndéné ? La zone I/B a aurait-elle commis le crime du siècle en le choisissant comme parrain d’autant plus qu’elle avait lancé un appel à candidature à ce propos et que les « politiciens » avaient tout bonnement décidé de royalement décliner l’offre. Quelle ignominie ! Et pourtant, lors de l’année électorale passée, tous s’étaient rués vers les « navétanes » pour se faire un nom ou se frayer un passage dans la mare aux caïmans où, le plus fort n’hésite point à dévorer le plus faible. Ils ne sont mus que par leurs propres intérêts, ces « politiciens », rien de plus. Nos parents ont raison quand ils affirment que la politique n’est point une affaire de religion. C’est pourquoi, beaucoup d’entre eux n’inspirent au sénégalais aucun respect. Peu de gens aussi veulent s’identifier à eux. Chapeau bas à docteur Salif Samba Diallo ancien parrain de la même zone organisatrice qui a tenu à accompagner Jules Ndéné dans sa finale. Lamine Lam, le président de la zone avait bien pensé ses mots en le surnommant le bon « samaritain ». Nous tirons aussi le chapeau à Yaye Diagne pour avoir soutenu que si elle recevait une invitation de Ndéné, elle prendrait part à la finale. C’est ça les objectifs du sport, rassembler les gens dans la joie et dans le fair-play. Ndéné a réussi sa finale en battant tous les records (participation, organisation, primes…), chapeau bas à lui aussi. Jamais dans l’histoire des « navétanes » à Tambacounda, une aussi consistante enveloppe n’a été remise aux équipes finalistes. Lamine a bien aiguisé la (lam) e.

Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /