Tambacounda : célébration de la journée mondiale du diabète, un centre de prise en charge comme principale doléance des malades.

Tambacounda, à l’instar des autres localités du pays, a célébré la journée mondiale du diabète. L’activité phare a été la randonnée pédestre durant laquelle, les vertus du sport ont été magnifiées et louées dans la lutte et la prévention de la maladie. Cependant, la principale doléance servie par l’antenne régionale des malades a été la construction d’un centre de prise en charge des malades dans la région.

Les diabétiques de Tambacounda, malgré le soleil de plomb qui dardait ses rayons dans la commune, ont répondu présents pour célébrer la journée qui leur est dédiée. En nombre important, ils ont marché avec les autorités locales et administratives dans les artères de la ville, une manière de dire aux populations que l’activité physique est très importante dans la lutte et la prévention de la maladie. Ibrahima Camara, président de l’antenne régionale des diabétiques de Tambacounda (ARDT), s’est dit réjoui de la mobilisation. Toutefois, il est revenu sur les difficultés auxquelles sont confrontés les malades. Selon lui, la principale doléance des malades reste l’éloignement du centre de leur prise en charge. « Il nous faut près de 500km pour rallier le centre », se désole Ibrahima Camara. « Il s’y ajoute le fait qu’il y a encore ceux de Kédougou, de Kolda et autres localités qui sont encore derrière. Eux, ils font près d’un millier de kilomètres pour se faire soigner, très fatigant », râle le président. C’est pourquoi, affirme-t-il, « pour un soutien et une aide aux diabétiques, il faut forcément leur construire un centre de prise en charge à Tambacounda et ceci permettrait de traiter les malades des autres localités qui gravitent autour de Tambacounda et réduirait aussi les distances à parcourir ». Ibrahima Camara a aussi évoqué la cherté des traitements, surtout pour les diabétiques de types 2. « Pour ces derniers, le traitement est très couteux », explique le président. Seulement, reconnait-il, « les autorités médicales et les autorités administratives les accompagnent dans leur prise en charge, même si, jusque-là, le problème de local pour leur siège reste encore entier ». Le médecin chef de région, lui, a d’emblée magnifié la marche organisée par les diabétiques. A l’en croire, « la pratique d’activité physique contribue à la prémunition contre le diabète, d’où toute l’importance du sport », se félicite-t-il. Il a aussi invité les populations à avoir une alimentation saine pour se prévenir de la maladie. Sa région confie-t-il, « fera de sorte qu’un outil adapté de mesure de la prévalence de la maladie dans la région soit acquis ». Cependant, se félicite-t-il, « dans tous les centres de santé et à l’hôpital régional, il y a des lecteurs de glycémie qui permettent de détecter une situation d’urgence comme une prévention ». Il termine en confiant qu’un document est en train d’être conçu pour que la région puisse disposer d’un centre de prise en charge du diabète et des maladies chroniques et, sous peu, il sera déposé sur la table des autorités. Le gouverneur adjoint chargé des questions de développement a à son tour magnifié la marche avant d’appeler à une pratique régulière du sport. Revenant sur la principale doléance des malades, il dit attendre le programme que leur soumettra le médecin chef de région et que la gouvernance va accompagner tout le processus.

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Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /