Tambacounda : première session de la chambre criminelle; 24 dossiers inscrits au rôle et le trafic international et intérieur de drogue au centre des débats.

La première session de la chambre criminelle du tribunal de grande instance démarre le 12 janvier prochain. Pour une première fois, 24 dossiers seront inscrits au rôle dont le tiers concerne le trafic de drogue.

Les sessions des chambres criminelles du tribunal de grande instance de Tambacounda, qui s’ouvrent le 12 janvier prochain jusqu’au 23 courant, vont statuer sur 24 dossiers qui concernent 28 personnes dont 2 femmes. Les affaires qui concernent le trafic de drogue constituent à elles seules le tiers des dossiers avec 8 dossiers dont les 7 sont relatifs au trafic international de drogue. Selon le procureur de la république qui a fait face aux gratte-papiers ce jeudi, les autres dossiers concernent le meurtre avec 5 cas, l’incendie volontaire avec 5 affaires, 2 cas d’assassinat, 1 de tentative de meurtre, 1 de parricide et 1 autre d’infanticide.

Toutes ces personnes mises en cause vont bénéficier de l’assistance d’avocats commis d’office par l’Etat pour ceux qui n’en disposent pas. Pour les autres mis en cause, s’ils en ont la possibilité, ils se trouvent eux même des avocats. D’ailleurs, précise le procureur, aucun accusé ne comparaitra à la barre sans l’assistance d’un avocat. La liste de ces derniers (les avocats) est d’’ailleurs envoyée par le bâtonnier de l’ordre des avocats. Chaque prévenu connait déjà son avocat, renchérit le patron du parquet de Tambacounda. Sur la durée de détention des prévenus à juger au cours de cette session des chambres criminelles, Demba Traoré soutient qu’un seul cas de longue détention a été noté et il date de 2008. « Cette situation est due à un problème de procédure », précise-t-il. Excepté ce cas, un seul accusé attend depuis 2012 pour être jugé, tous les autres cas ont fait moins de 3ans de détention. Demba Traoré informe aussi que pour cette fois-ci, l’organisation comme la tenue de ces sessions est exclusivement du ressort du tribunal de grande instance de Tambacounda car, les chambres criminelles sont logées au sein cette auguste assemblée. Une nouveauté qui, à son avis, contribuerait à désengorger les maisons d’arrêt.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /