Un bilan positif pour le projet Hygiène Assainissement Rural de la Jica, 178 toilettes ont été mises en place dans la région de Tambacounda

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale et le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, en partenariat avec l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), ont organisé, hier, un séminaire de clôture du Projet intégré d’amélioration des conditions d’hygiène et d’assainissement en milieu rural (Hygi.Ass/Rural). Réunis dans les locaux du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), tous les acteurs ont pu évaluer les résultats et débattre de ce projet qui prend fin dans deux semaines.

Ils sont une petite dizaine de personnes à attendre, vers 9 heures, devant l’entrée d’un hôtel du Plateau. Une dizaine de membres de la Jica en partance pour le Pnlp où se tient le séminaire. Cette réunion avait pour but de tirer les conclusions de l’intervention de la Jica dans les régions de Tambacounda, de Kédougou et de Matam (dans le sud-est du Sénégal). Pendant quatre ans, l’agence a œuvré pour l’amélioration des conditions d’hygiène dans 16 villages cibles à Tambacounda (6), Kédougou (5) et Matam (5), auxquels sont venus s’ajouter plus tard 28 villages dans toute la zone.

Kasuda Kazuchiyo, chef du projet, a ainsi exposé les principaux résultats obtenus par région. Au total, ce sont 810 latrines améliorées qui ont été construites. Cent soixante-dix-huit (178) toilettes ont été mises en place dans la région de Tambacounda pour une population ciblée de 3 105 personnes. Pour 2 188 habitants concernés, Kédougou a obtenu 186 nouveaux sanitaires. Matam, avec 5 847 personnes, a construit 446 cabinets.

Un projet encore trop coûteux
Parallèlement à ces constructions, tout un processus de sensibilisation à l’hygiène a été mis en place par le Service national de l’hygiène (Snh). Via une série de manuels où sont expliquées des méthodes d’entretien des sanitaires, de construction de dispositifs pour le lavage des mains, etc.

« Les Sénégalais et l’Afrique en général doivent s’inscrire dans une dynamique de développement durable » qui doit passer par l’éducation, a fait remarquer Marième Dème, directrice régionale de Wateraid (Organisation internationale d’aide au développement de meilleures conditions d’hygiène dans les milieux pauvres). « Ce projet a été mis en place dans les trois régions où le taux d’accès aux systèmes d’hygiène de base était vraiment très faible par rapport à la moyenne nationale », précise Ibrahima Wone, secrétaire général du ministère de la Santé.

La question des dépenses du projet a été aussi soulevée. M. Kazuchiyo a annoncé un coût total d’un milliard de FCFA sur les quatre ans du projet. Environ 500 000 FCFA étaient dépensés par bloc sanitaire (une moitié pour la construction, l’autre dépensée pour l’éducation à l’hygiène). A deux semaines du départ des acteurs du projet, les principales inquiétudes portaient sur l’autonomie des populations locales une fois la Jica partie. Une prolongation du temps de présence sur place pour consolider le projet et ancré les habitudes d’hygiène dans les mœurs serait souhaitable, selon Mme Dème.

Nicolas Certes (stagiaire) / Lesoleil.sn /