Tambacounda – Chemin de fer : rupture de contrat avec Advens, Hélène Tine salue la volonté politique de l’Etat.

L’honorable député Hélène Tine a salué la volonté politique de l’Etat qui a abouti à la rupture de la concession avec Advens. « Aujourd’hui, nous pouvons espérer un nouveau départ », a-t-elle martelé toute rassurée quand on sait que le chemin de fer du Sénégal était presque à l’agonie.

« En 2003, tout le monde avait pensé voir le développement du chemin de fer avec des trains à grandes vitesse, sur des rails à grands écartements, comme l’on nous l’avait promis. Malheureusement, que nenni », constate la député. « Aujourd’hui, on est en 2016 mais, après avoir visité les localités de Guinguinéo, Kaffrine et Tambacounda, nous remarquons que le chemin de fer est agonisant, pour ne pas dire mort », s’est-elle offusqué. « Néanmoins, il est à saluer aujourd’hui la volonté politique de l’État de relancer le chemin de fer en prenant cette concession.  Nous le félicitons et l’encourageons dans cette logique», a ajouté Hélène Tine. « Cependant, nous demandons aux autorités maliennes et sénégalaises d’auditer les autres concessions parce que ce que nous avons vu aux chemins de fer dépasse tout entendement », prône-t-elle. Toutefois, confie la député, « notre mission aujourd’hui aux côtés des syndicalistes consiste à aller vers les travailleurs, pour les sensibiliser et les amener à adopter le projet de relance et de réhabilitation du chemin de fer par l’État. Certains d’entre nous avaient dénoncé la situation du chemin de fer. Aujourd’hui que l‘État a repris la concession, nous nous sommes dits que notre rôle ne doit plus consister à seulement dénoncer. Il faut aller vers les populations, vers les travailleurs pour amener tout le monde vers un consensus fort afin que les projets dont le TER, l’expansion de la ligne jusqu’à Ziguinchor, Kolda et Kédougou, soient une réalité. C’est pour cela que nous nous sommes levés pour accompagner le gouvernement. Il faut une sainte alliance autour de l’État pour la relance du chemin de fer », plaide-t-elle. Il ne peut pas y avoir d’émergence en laissant de côté le chemin de fer croit dur comme fer l’honorable député qui en veut pour preuve la mort des régions impactées par l’arrêt des chemins de fer. « On nous avait promis des trains à grandes à vitesses voilà qu’aujourd’hui on n’a que des trains qui roulent à moins de 30km/h. Pour une bonne relance du secteur des chemins de fer, il faut que les contentieux qui datent de mathusalem soient ouverts, que les travailleurs qui ont été injustement renvoyés soient repris, que du matériel et de l’équipement soient mis dans l’entreprise pour qu’elle fonctionne mieux et davantage », a conclu Hélène Tine.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /