Tambacounda : référendum du 20 mars, le REVE soutient que l’urgence est ailleurs.

Les partisans d’Abdourahmane Dialinke Dabo, président du Rassemblement pour l’Éthique et les Valeurs Émergentes (REVE) qui ont fait face à la presse ce dimanche n’ont pas du tout apprécié la tenue de ce référendum pour le 20 mars. Selon El Hadj Mohamadou Niang, le coordonnateur régional de la formation, l’urgence est aujourd’hui ailleurs et les milliards prévus pour couvrir les frais d’organisation pouvaient servir à apaiser la tension sociale partout en ébullition.

La tenue de ces élections référendaires n’agrée point les partisans du REVE. Ils ont appelé à voter « non » pour signifier au président que la constitution n’est pas son patrimoine encore moins celui de l’Apr. « C’est la constitution de tous les sénégalais, d’où est-ce qu’ils puissent appartenir ». Et c’est pourquoi, continue Ass Niang, « elle devait faire l’objet d’un véritable partage et d’amples discussions autour des points qui la composent, de la part de tous les acteurs.  Il est inacceptable que le président veuille faire voter la constitution en l’espace d’un mois. Nous le déplorons et appelons tous les militants du REVE ainsi que les sénégalais épris de justice et de respect, à voter « non » le 20 mars prochain. Voter « non », pour signifier à Macky Sall que les affaires de la cité se discutent en famille et non en parti, voter « non » pour montrer au régime que les sénégalais sont fatigués et meurtris dans leur chair, voter « non » pour exiger le respect de la parole donnée ».

Aujourd’hui, se désole le coordonnateur régional du REVE, « sur les 14 millions de sénégalais qui constituent la population du pays, plus des ¾ ne comprennent même pas l’objet du référendum et les points qui constituent la réforme. Les populations ne sont pas préparées et ne sont pas conscientes des enjeux. Malgré cela, le régime et ses alliés veulent embarquer 13 millions de sénégalais dans une aventure inadmissible. Macky Sall nous avait promis la rupture, la gestion sobre, tous ces slogans sont devenus creux aujourd’hui ». M. Niang d’ajouter que « rien n’a changé sinon que les choses se sont empirées et que les milliards que ce référendum doit engloutir pouvaient servir à calmer le front social en ébullition »

L’autre caillou brandi par El Hadji Mohamadou Niang l’est à l’endroit des politiques qu’il invitera à ériger en sacerdoce le respect de la parole donnée et à ne point considérer les sénégalais comme du bétail électoral manipulable à souhait.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /