
Plusieurs femmes leaders de la région de Tambacounda et de Kédougou sont en formation de deux jours au centre des œuvres catholiques de la ville sur la gestion de l’environnement et le développement durable. L’objectif si l’on en croit Mme Ute Bocandé de la fondation Konrad Adenauer, consiste à sensibiliser les femmes leaders sur la gestion de l’environnement et sur le développement durable.
Il s’agit pour Mme Bocandé de permettre à ses femmes qui sont les premières bénéficiaires des ressources de l’environnement, de pouvoir continuer à profiter des ressources de la forêt sans pourtant dégrader l’environnement. Pour cela, poursuit-elle, « elles seront sensibilisées sur la situation actuelle de la forêt mais aussi informées du rôle qu’elles devront jouer pour sa préservation. Elles seront formées sur les meilleures méthodes de gestion de l’environnement seul gage, pour une bonne préservation de la forêt. Une femme formée, c’est une communauté toute entière qui est formée », explique Mme Bocandé, raison pour laquelle, dira-t-elle, son organisation a ciblé les femmes pour parler de la gestion de l’environnement. « Nous leur conseillerons dorénavant d’utiliser les foyers améliorés et d’éviter l’utilisation des sachets plastiques qui sont non biodégradables. Auparavant, il y a de cela 20 ans, la forêt était toute touffue dans les régions de Tambacounda et de Kédougou. Aujourd’hui, du fait de l’action de l’homme, elle se meurt petit à petit », se désole Mme Bocandé. Chaque femme formée aujourd’hui sera demain le relais qui se chargera de démultiplier auprès de ses consœurs les connaissances acquises durant la formation de deux jours. Ce sont plus de 100 femmes leaders qui sont ciblées pour subir la formation. Elles vont être capacités et formées sur la gestion de l’environnement afin que demain, les ressources n’aient pas à s’épuiser quand elles seront léguées aux générations futures. La non protection de l’environnement ainsi que l’usage des sachets plastiques non biodégradables freinent le développement du tourisme car, l’homme ne peut s’épanouir que dans un environnement saint. « La forêt peut se passer de l’Homme mais, le contraire n’est pas possible », rappelle Mme Bocandé, d’où son appel à une meilleure protection de l’environnement. « Quand le dernier arbre sera coupé, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors, vous comprendrez que l’argent ne se mange pas », a signifié Mme Bocandé aux femmes pour mieux les impliquer dans la gestion de l’environnement et du développement durable.
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Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /