Tambacounda : recherche de la paix en Casamance, l’implication des jeunes, une condition sine qua non selon le président du Conseil régional de la Jeunesse.

Le coordonnateur des activités de la plateforme des femmes pour la recherche de la paix en Casamance a fait face à la presse ce vendredi. Il s’agit pour Ibrahima Traoré d’expliquer les actions en vue pour mieux impliquer les jeunes dans le processus mais aussi informer l’opinion, du lancement de la deuxième phase des activités.

Pour Ibrahima Traoré, le président du Conseil Régional de la Jeunesse (CRJ), la recherche de la paix en Casamance ne peut se faire aujourd’hui sans l’implication des jeunes qui subissent les plus grandes conséquences de ce conflit. « Il est aujourd’hui fondamental et urgent que cette couche soit mise au-devant du processus, si l’on veut réellement recouvrer la paix dans cette partie sud du pays. Les jeunes constituent un maillon essentiel dans le processus qui ne doit pas être négligé », martèle-t-il. C’est pourquoi, la plateforme des femmes dont il coordonne les actions, a prévu d’organiser des activités dans les collèges et lycées, et qui tourneront autour de la production d’œuvres poétiques et artistiques sur le thème de la paix en Casamance. Ce sera une manière dira-t-il, d’impliquer les jeunes et de les sensibiliser sur les conséquences du conflit mais aussi sur la nécessité de recouvrer la paix dans cette partie du pays en proie à une rébellion depuis plus de trois décennies. Il leur sera proposé des concours où des productions dans le domaine de la poésie et de l’éducation artistique seront attendues. Tout cela, en rapport avec la paix en Casamance, précise le patron des jeunes de la région. « Les femmes sont aujourd’hui au front mais, les jeunes ne doivent pas être laissés pour compte », fait remarquer Ibrahima Traoré qui appelle à une plus grande considération de cette couche dans le processus enclenché. Si nous avons ciblé les jeunes dans les collèges et lycées, explique-t-il, « c’est parce que ce qu’il nous a été donné de constater, c’est que dans ces établissements, c’est l’histoire d’autres contrées qui y sont enseignées. Et pour intéresser les jeunes du pays dans le processus de recherche de la paix, il faut nécessairement qu’ils soient informés, sensibilisés, et imprégnés des réalités de ce milieu », conseille Ibrahima Traoré pour les plus intimes. “il faut que l’histoire de cette zone et l’origine et les conséquences du conflit soient enseignées aux jeunes pour qu’ils puissent s’intéresser à la chose”, termine le président du conseil régional des jeunes.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /