Koussanar : défaite du BBY dans la ville, les partisans du maire pointent un doigt accusateur sur Lala Sankaré et Cie.

Douze conseillers municipaux et des militants apéristes ont fait face à la presse vendredi à Koussanar pour situer les responsabilités liées à leur débâcle dans le chef-lieu de la commune. Selon eux, et d’après les propos d’Ansoumana Fofana, qui n’a pas sourcillé dans sa démarche, il n’y a pas à chercher de midi à quatorze heures, c’est la dame Lala Sankaré qui a demandé à ses partisans de voter « non », histoire de sanctionner le maire à qui elle en veut à mort.

« Lala Sankaré a fait semblant de battre campagne pour le « oui » alors que c’est elle qui a fait voter pour le « non » dans la ville », fulmine Ansoumana Fofana. « Si nous avons perdu aujourd’hui le chef-lieu de la commune, c’est du fait d’agissement de responsables en perte de vitesse et en mal de positionnement. Ils en veulent au maire raison, de leur attitude aux antipodes de la bienséance. Ces élections, n’étaient pas des locales. Si des gens en veulent au maire au point de demander à voter « non », c’est méconnaitre les enjeux », se désole le porte-parole des partisans du maire. Cependant, se félicitent M. Fofana et ses amis, le cumul des voix dans l’ensemble de  la commune a été largement en faveur du « oui ». « Nous avons devancé nos adversaires de près de 400 voix alors que lors des locales passées, la différence était seulement de 218 voix ».

Les partisans de l’édile de Koussanar de poursuivre en laissant entendre que « la dame Lala Sankaré s’autoproclame la « lionne » de Koussanar alors que politiquement, elle ne pèse pas lourd. Elle fait dans le trafic d’influence pour s’imposer mais, sur le plan de la représentativité, elle n’est rien ».

Aminata Sankaré, responsable socialiste et membre du BBY, prenant la parole, a abondé dans le même sens. Selon elle aussi, « la défaite est due à une grande campagne d’intoxication qu’ont menée des responsables du parti qui en voulaient au maire. Ils ont fait dans la délation pour détourner la conscience citoyenne et promouvoir la victoire du « non », regrette la socialiste. « Ils n’ont pas compris que les enjeux ne sont pas ceux du maire », s’offusque Ami Sankaré. El H. Sané qui préside la commission environnement a été le plus virulent d’eux tous. Pour lui, lala ne représente rien et se fait passer pour la baronne du parti. « C’est une politicienne ambulante qui change de camp et de compagnon au gré de ses humeurs vacillantes », s’enrage M. Sané. « Elle a suivi tous les différents responsables du parti au niveau local comme départemental. Elle ne sait pas où donner de la tête », se désole El Hadji Sané qui appelle à ce qu’elle soit laissée pour compte. « Le chien aboie, la caravane passe », martèle El H.  Sané pour dire que la « lionne » de Koussanar ne les ébranle pas.

Il faut tout de même rappeler que Lala Sankaré avait fait une sortie sur les ondes d’une radio de la place pour imputer la défaite au maire Babacar Bâ  qu’elle accuse de ne pas avoir mouillé le maillot et que par conséquent, il devrait même être démis de ses charges d’édile de la commune.

Pour rappel, le maire Boubacar Bâ a remporté son centre de comportant 2 bureaux de vote et que dans la ville de Koussanar le camp du « Oui » a perdu 3 des neuf bureaux de vote.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /