Tambacounda : lutte contre les violences faites aux femmes et les mariages précoces, 30 Lea et 10 professeurs relais formés.

Le Geep ne veut plus des violences faites aux femmes de même que les mutilations génitales dont elles sont victimes dans la région. En atelier de formation de deux jours à la maison des œuvres catholiques, 30 leaders élèves animateurs (Lea) ainsi que des professeurs relais sont ciblés pour recevoir une formation sur comment lutter contre ce fléau qui gangrène la vie des femmes et des jeunes filles dans la région.

Le Geep a décidé de mettre un terme aux violations faites aux femmes et aux jeunes filles. Dans un atelier de formation à la maison des œuvres catholiques de la ville, les organisateurs y ont convié 30 Leaders Elèves Animateurs (Lea) et 10 professeurs relais dans l’intention de les outiller afin qu’ils puissent mieux faire face au fléau qui gangrène la vie des femmes et des jeunes filles dans la région. La situation sur les violations faites aux femmes ainsi que les mutilations génitales dont elles sont victimes inquiètent les responsables du Geep qui tirent la sonnette d’alarme. Selon Mademba Ndoye, coordonnateur national des clubs d’éducation à la vie familiale (EVF), 5% des grossesses précoces notées en milieu scolaire proviennent de la région de Tambacounda. Mieux, poursuit-il, 30% des filles dans les zones de Kidira et autres localités dans le Bakel n’arrivent pas en classe de troisième du fait des mariages précoces. « Elles sont trop tôt données en mariage  dans ces localités », s’enrage M. Ndoye. Ce qui selon lui, fait qu’elles peinent à arriver en classe de troisième. Comble de tout, se désole M. Ndoye, l’excision fait ravage dans la région car, « entre 75 et 80% des jeunes filles sont excisées dans la région. Toutes ces situations font qu’aujourd’hui, il urge de se lever et de prendre à bras-le-corps le problème. Il faut que tout le monde se lève pour apporter une riposte à ce fléau », conseille-t-il. Cependant, précise Mademba Ndoye, « il ne s’agira pas de leur imposer une stratégie à adopter mais plutôt de leur laisser eux-mêmes décliner leurs propres stratégies qu’ils jugeront plus pertinentes contre ce fléau. Nous nous chargerons à notre niveau de les accompagner dans la matérialisation de leurs activités ». Il a aussi informé qu’une plateforme est en train d’être concoctée et dans lequel il y aura 18 leçons qui y seront développées et mises à la disposition des potaches. Les établissements scolaires qui détiennent déjà des salles informatiques seront dotés de la plateforme avec toutes les 18 leçons. Dans les leçons, il est enseigné l’hygiène corporelle, la santé de la reproduction, les conséquences des mutilations génitales, entre autres thèmes abordés. Le tout, termine Mademba Ndoye, dans le seul but de mettre un terme aux violences que subissent les femmes la région.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /