Tambacounda : tournée d’information et de sensibilisation sur le Fopica, les responsables veulent une adhésion massive des acteurs hors de Dakar.

Le fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle du Sénégal (Fopica), mis en place par l’Etat du Sénégal, est une aubaine pour les acteurs culturels. 1 milliard de nos francs est mis à sa disposition annuellement depuis 2015, pour mieux accompagner les acteurs du monde de la culture dans leurs projets et programmes culturels. Cependant, beaucoup d’entre eux ne connaissent pas le fonds et ne maitrisent pas non plus, les voies à suivre pour déposer un projet ou bénéficier de cet argent, raison pour laquelle, les responsables du programme sont en tournée dans les régions du pays pour mieux sensibiliser et informer les acteurs sur le Fopica.

Une tournée dans les régions pour mieux sensibiliser les acteurs culturels mais aussi leur permettre d’avoir accès aux fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica), c’est ce qu’ont entamé des responsables du programme. Ce lundi, les membres qui doit faire le centre et l’est du pays, ont été les hôtes de Tambacounda où, beaucoup d’acteurs du monde de la culture ont répondu présent à leur appel. Il s’agit pour eux, surtout de répondre à un souci d’équité car, constataient-ils,  seuls quelques acteurs culturels de Dakar et des régions voisines concouraient à l’obtention de ces fonds que le gouvernement a mis en place pour tout le monde sans distinction aucune d’appartenance géographique ou autres. Toutefois, précise Abdoul Aziz Cissé, le secrétaire permanent du Fopica, « il s’agira pour cette présente rencontre organisée ici à Tambacounda, de mettre l’accent sur les critères de sélection des différents bénéficiaires. Comment constituer les dossiers ? Comment les présenter ? Comment aussi faire pour mieux saisir les enjeux dans ce monde du numérique » ? Autant de questions dit-il, dont les réponses apportées, permettront aux acteurs culturels de la région de pouvoir participer et d’accéder aux fonds mis à la disposition de tous les acteurs du pays. « Depuis le début de la semaine, des équipes sillonnent le pays, à la rencontre d’acteurs culturels », leur informe-t-il. Aujourd’hui, se félicite-t-il M. Cissé, plus de trente projets ont été retenus et financés à hauteur de 1 milliard de franc, même si, reconnait-il, « la plupart de ces projets viennent de Dakar et de ses environs. Tout l’argent injecté par l’état est destiné à accompagner les projets et programmes des artistes. Il s’agit maintenant de les informer le rôle qu’ils doivent y jouer pour bénéficier des appuis et autres accompagnements. Nous discuterons avec les acteurs et les écouterons pour voire là où se situe le problème. Si besoin en est, nous essayerons avec eux de voir comment organiser des sessions de formation ou de renforcement de capacités afin qu’ils puissent être au diapason et pouvoir, comme leurs collègues des autres localités, bénéficier des atouts que leur offre le Fopica. L’objectif reste qu’à l’issue de la rencontre, ils soient tous bien outillés afin de pouvoir être très compétitifs pour une relance du cinéma qui doit partir des régions ».

Un potentiel énorme dans la région mais inexploité.

« Dans cette région du Sénégal, il y a un potentiel culturel énorme », a d’entrée de jeu affirmé le secrétaire permanent du Fopica. Contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, Abdoul Aziz Cissé a souligné que le potentiel culturel de Tambacounda n’est pas dormant mais seulement inexploité. Parmi ce potentiel, il classe les décors naturels en première position. Pour lui, « ils constituent même les premiers gisements d’or du cinéma », non sans attester que Tambacounda en regorge à profusion. Sur le patrimoine culturel qu’il classe en seconde position, là aussi, soutient-il, Tambacounda en regorge à suffisance. Cependant, bien que regorgeant d’innombrables potentiels culturels, il urge maintenant que des sessions de formation et de renforcement de capacités des acteurs locaux soient entrepris pour valoriser ce riche patrimoine de la région. Et c’est qui leur permettra aussi de pouvoir bénéficier de ces opportunités comme celles qu’offre le Fopica. Beaucoup de projets culturels se tournent dans la région mais sans les acteurs locaux parce que n’ayant pas le profil requis. D’où, une impérieuse nécessité selon, M. Cissé, de passer par une formation des acteurs.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /