Tambacounda : attaque à main armée au quartier Saré Issa, des bandits encagoulés ouvrent le feu et dévalisent une boutique.

Des bandits encagoulés, armés jusqu’aux dents écument la ville de Tambacounda. Hier dans la soirée, aux environs de 22heures, ils ont fait irruption au quartier Saré Issa situé à l’extrême est de la commune pour dévaliser une boutique. Des coups de feu nourris ont été tirés par les assaillants, une manière d’intimider  les populations pour pouvoir réussir leur forfait. De l’argent et des cartes de crédits ont été emportés heureusement,  que des pertes en vie humaine n’ont pas été enregistrées.
Hier l’ont se croyait au far west dans le quartier de Saré Issa, à l’extrême est de la ville. Les populations transies par la peur racontent leur soirée  cauchemardesque, des bandits ont fait irruption dans notre quartier pour dévaliser une boutique. Ils  ont tiré plusieurs coups de feu en l’air et parfois ciblant des gens qui voulaient alerter le voisinage. Ils étaient 5 brigands, informent des témoins, tous encagoulés, habillés en noir et lourdement armés. Coupe-coupe et fusils à la main, ils voulaient dévaliser la boutique et emporter avec eux de l’argent, raconte C D.  « Quand je les ai vu entrer dans la boutique, ils étaient à pieds, masqués. Leur comportement m’a intrigué et j’ai tout de suite crié au voleur avant que l’un d’eux n’ouvre le feu sur moi ». Heureusement pour moi, continue le témoin, je l’ai échappé belle, la balle est allée perforer le mur d’à côté. D’autres coups de feu sont tirés en l’air pour intimider les populations qui n’ont pas osé s’approcher. « Nous sommes dans une insécurité totale, se désole le témoin qui dit en appeler à un renforcement de la sécurité dans les quartiers situés dans la périphérie. Cette même boutique a aussi été attaquée en 2007, se souvient-il.
Le boutiquier lui explique, quand ils sont entrés, encagoulés, ils m’ont demandé de leur donner l’argent au risque de perdre ma vie. Ils sont cinq et parlaient wolof, armés de coupe-coupe et de fusils qu’ils ont braqués sur moi. Quand je leur ai dit que je n’avais pas de sous avec moi, ils m’ont blessé avec un coupe-coupe au niveau du cou avant de me  donner deux autres coups sur la tête. Ils sont partis eux-mêmes fouiller le coffre-fort et ramassé l’argent qui s’y trouvé. C’est quelques 130 milles francs et plus d’une centaine de cartes de crédit de toute sorte qu’ils ont emporté, estime peiné le boutiquier agressé qui, du bout du doigt montre le chemin qu’ont emprunté à pied ses assaillants.
Cette énième attaque montre combien les populations sont exposées avec la recrudescence du banditisme. D’où un appel pressant et urgent à renforcer la sécurité des populations transies par la peur.
Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /