Tambacounda: des centaines d’hectares de Banane emblavés dans le secteur de Laboya, Mamadou Omar Sall, le roi incontesté de la filière

Le conseiller spécial du chef de l’Etat et par ailleurs grand producteur agricole dans la région de Tambacounda est vraiment le roi de la filière banane. Les importantes productions réalisées dans ses champs et les nombreux bras qu’ils utilisent et fait travailler, en atteste pour beaucoup. La visite du ministre de l’agriculture et de l’équipement rural dans ses périmètres de bananeraies situés dans la zone de Dialacoto a permis de s’en rendre. L’homme exploite plus de 200ha de banane dans le village de Laboya, localité située dans la commune de Dialacoto et aujourd’hui sortie de l’anonymat, grâce aux exploitations familiales du roi de la banane. Mamadou Omar Sall a fait de Laboya, la zone de production de banane par excellence du pays. Dans ce patelin, plusieurs milliers de tonnes de banane y sont produites.

Plus de 200 ha de bananeraies, c’est la superficie exploitée par Mamadou Omar Sall, grand producteur agricole dans la région de Tambacounda. Et cela, c’est sans compter avec les dizaines d’hectares cultivées dans la région de Kolda, dans le Vélingara. C’est en marge d’une visite que le ministre Papa Abdoulaye Seck a effectuée dans les bananeraies de Gouloumbou, Dialacoto et de Missira que l’on s’est rendu compte de l’immensité de ses champs, faisant de lui, le roi de la banane. Laboya est la zone où il exploite des hectares de terres pour cultiver la banane, le long du fleuve Gambie. Ici, les plantations sont à perte de vue. Sur plusieurs centaines de mètres, l’on y aperçoit que des plantations de banane. Impressionné, le ministre de l’agriculture soutient que les exploitations familiales de Mr Sall sont modernes et doivent servir d’exemple dans le pays. « Ici, les espaces sont bien structurés et sont en quête de compétitivité et de qualité », se réjouit Papa Abdoulaye Seck. Mieux, continue le ministre, « les exploitations sont de type moderne, parce qu’utilisant des innovations technologiques, un capital humain important, et faisant tout pour se rapprocher des standards de compétitivité et d’excellence ». C’est pourquoi, soutient-il, « il faut que l’exemple du roi de la banane soit copié par les autres agriculteurs. Et cela contribuerait grandement dans l’atteinte de l’autosuffisance en banane dans le pays ».

Contribution dans la lutte contre le chômage des jeunes.

Outre les tonnes de bananes qu’il produit et met dans le marché, le roi est aussi une véritable machine à créer des emplois. Dans ses exploitations, plusieurs dizaines de bras y travaillent, s’activent et gagnent leur vie. Il constitue un moyen efficace de lutte contre le chômage surtout celui des jeunes, eu égard aux nombreux bras valides qu’il emploie et rémunère. « Beaucoup de jeunes parviennent tant bien que mal à se prendre en charge grâce aux revenus tirés des activités de la banane », expliquent des ouvriers agricoles recrutés par Mamadou Oumar Sall et rencontrés lors de la tournée du ministre. Un de ses nombreux employés interrogé répond, « nous-mêmes qui travaillons ici ne pouvons pas vous dire avec exactitude le nombre d’employés qui se déploient dans les plantations. Tout ce que je peux vous dire, c’est que nous sommes très nombreux ». D’ailleurs, poursuit-il sous le couvert de l’anonymat, « nous y trouvons notre compte car, grâce aux revenus tirés de la vente de la spéculation, nous parvenons à satisfaire nos besoins et à gérer nos familles respectives ». Sur le poids total de la production annuelle du roi de la banane, l’employé dit ne pas connaitre la quantité exacte cependant, rassure-t-il, « ce sont des milliers de tonnes qui sont commercialisées chaque année par Mamadou Omar Sall ici à Laboya. J’ose affirmer sans crainte de me tromper que, plus de la moitié de la production nationale en banane est cultivée ici à Laboya », martèle fier l’ouvrier agricole.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /