Goudiry: les femmes de Koulor récoltent prés d’une demi-tonne de poissons dans les périmètres piscicoles

 

 

Les femmes de Koulor, localité située dans le département de Goudiry à une cinquantaine de kilomètres de Tambacounda ont procédé à la récolte des poissons ensemencés dans leur périmètre piscicole. Grâce à l’appui du Papil, de l’agence nationale de l’aquaculture et aux conseils de l’Ancar, les braves dames ont pu obtenir quelques 500 kilos de poissons qu’elles commercialisent dans la commune et les localités environnantes.

La récolte est bonne, atteste le chef d’antenne Est de l’Ana qui accompagne avec l’Ancar, ces braves dames. Cependant, il laisse entendre que si les poissons avaient été correctement alimentés, leurs poids seraient encore beaucoup plus importants. Bakary Biaye soutient qu’en un certain moment, les bonnes dames avaient des difficultés pour trouver les aliments nécessaires à la croissance des poissons. C’est pourquoi, elles Pour cette récolte, les femmes du Gie « Takku Ligguey » ont obtenu 500kg. « C’est tout de même une bonne récolte », soutient Mr Biaye. Depuis un certain, les femmes de la commune de Koulor s’activent dans la pisciculture. Grâce au projet Papil qui leur avait permis la réalisation d’un bassin et à l’Ana qui les accompagne et les suit dans la mise en œuvre, la localité ne disposant pas de cours d’eau mange tout de même du poisson frais.

Aujourd’hui, se félicité Selbé Diouf, présidente du groupement des femmes, nous mangeons du poisson frais et en vendons dans la commune et les localités environnantes. Cette activité nous permet de subvenir à nos besoins et participe grandement dans la lutte contre la malnutrition dans la zone. Les femmes ont un jardin maraicher qui produit bien, maintenant qu’avec la pisciculture nous avons du poisson, c’est un grand bénéfice pour les populations. Mieux, explique Selbé, outre ce que nous en mangeons, l’activité nous permet d’avoir des revenus pour mieux subvenir à nos besoins car, les poissons sont commercialisés à 1500f le Kilogramme et les gens en raffolent, se réjouit-elle. Aujourd’hui, les femmes du village sont bien nourries et trouvent à travers l’activité, une réelle source de devises. Après chaque récolte, le poisson coule à flots dans la commune où, les populations ont pris e gout de ce que nous produisons, se félicite la présidente du groupement des femmes.

Cependant, se désole-t-elle, nous faisons face à beaucoup de difficultés dont leur solution, contribuerait grandement dans l’amélioration des qualités de poissons produits. Entre autres difficultés, elle cite, l’approvisionnement en eau du bassin. Le seul puits dont nous disposons ne peut alimenter le bassin. Nous sommes obligées de nous rabattre sur le forage mais, les factures qu’on nous présente sont excessivement chères, se désole la dame. La presque totalité de nos recettes après les ventes sont absorbées par les factures d’eau. Si on nous aidait à avoir un mini forage dans le périmètre, nul besoin de dire que la commune sera autosuffisante en poisson mais aussi en légumes et autres condiments nécessaires à la cuisson.

Bakary Biaye qui s’est dit satisfait du résultat obtenu soutient que la récolte se fera progressivement, selon les besoins du marché. A chaque fois que de besoin, il sera procédé à une pêche des poissons qui seront vendus sur place ou dans les autres localités de la commune. Il s’est aussi dit réjoui du fait que les autorités de la région elles-mêmes, s’intéressent à la production des femmes. Partout dans la région, des commandes sont envoyées aux braves dames pour leur poisson. «C’est un réel motif de satisfaction », s’enorgueillit le patron de l’Ana dans la zone Est. Pour terminer, il a lui aussi plaidé pour la réalisation d’un mini forage en faveur des femmes, éreintées par l’approvisionnement en eau.

Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /