
Le ministre de l’environnement et du développement durable a co-présidé avec son collègue chargé du département de l’élevage et des productions animales, la journée nationale de sensibilisation pour la lutte contre les feux de brousse. Principales causes de la destruction massive du tapis herbacé dans le pays, les deux responsables ont signifié aux populations l’urgence d’unir les forces et de travailler ensemble aux côtés des services des eaux et forêts et des projets, pour arriver à combattre le fléau afin de mieux assurer la sécurité alimentaire des personnes et celle du cheptel.
Préserver les ressources naturelles, c’est assurer la sécurité alimentaire des populations et celle du cheptel du pays, ont soutenu tour à tour les ministres de la république en déplacement à Koussanar. C’est dans le cadre de la journée nationale sur la sensibilisation des populations contre les feux de brousse, que les ministres Bibi Baldé et Aminata Mbengue Ndiaye ont été les hôtes de Koussanar. Ils y co-présidaient le lancement de la journée nationale pour la lutte contre les feux de brousse. Reconnues comme principales causes de la destruction massive du tapis herbacé, les ministres ont appelé à une synergie des efforts pour arriver à juguler le mal. Chaque année, font-ils remarquer, d’importantes superficies sont détruites par les feux de brousse, causant beaucoup de torts aux éleveurs mais aussi aux cultivateurs qui voient l’humus des sols, emporté par les flammes. C’est pourquoi, il a été institué cette journée nationale dont les objectifs visent essentiellement la sensibilisation des populations afin que ces dernières prennent conscience des enjeux néfastes de ces feux sur l’environnement. Aminata Mbengue Ndiaye soutiendra que le pâturage constitue l’or et le pétrole pour l’éleveur, d’où son appel à sa protection. Tous les ans, déplore le patron de l’élevage, le tapis herbacé est agressé par les multiples cas de feux de brousse, souvent d’origine anthropiques, regrette le socialiste. Et de poursuivre Mme le ministre, les conséquences immédiates demeurent l’exposition du cheptel à un risque d’insécurité alimentaire dont la gravité reste intimement liée à l’ampleur des dégâts engendrés sur les parcours naturels du bétail. Et pourtant, confie Mme le ministre, le président tient à cœur à la sécurité alimentaire du cheptel. Déjà, explique-t-elle, la réhabilitation du Ranch de Doli, la construction de nombreux forages à haut débit et dont les excés d’eau servent à la culture fourragère, entre autres actions, témoignent à suffisance de la volonté du président à assurer une sécurité alimentaire du cheptel. Aux éleveurs, aux agriculteurs et aux exploitants forestiers, elle martèle, pour assurer une alimentation suffisante du cheptel qui dépend largement des pâturages naturels et réduire significativement l’insécurité alimentaire permanente qui limite l’extériorisation de son potentiel de production, il nous faut forcément assurer la préservation de ces ressources et promouvoir à grande échelle, la constitution de réserves fourragères. Et pour cela, conseille-t-elle, il faut éviter au mieux les feux de brousse dont l’homme est seul responsable, du moins jusqu’à hauteur de 99%.
Et c’est par là qu’est intervenu le patron de l’environnement. Selon Bibi Baldé, c’est à l’homme d’éviter de provoquer les feux de brousse pour réduire au mieux, la destruction à grande échelle de l’environnement. Il a aussi exhorté les populations, les collectivités territoriales et les usagers à renforcer et à intensifier la lutte contre les feux de brousse, la constitution de réserves fourragères et la valorisation des sous-produits agricoles et agro-industriels. Je suis ici à Koussanar pour vous livrer le message du gouvernement en matière de protection des forêts, atteste Bibi Baldé. Et pour le choix de la localité, ce n’est point gratuit, témoigne-t-il non sans marteler que les résultats obtenus dans la zone, surtout à Dawady où il a été enregistré zéro cas de feux de brousse et aussi la position centrale de Koussanar dans la production de charbon et des produits forestiers non ligneux, en sont pour beaucoup, se félicite le ministre de l’environnement. Le ministre de l’environnement poursuivra en soutenant que la protection de l’environnement, cette noble et exaltante mission ne peut être une réussite que si, les acteurs sont mobilisés à la cause. C’est pourquoi, il dit appeler à un comportement éco-citoyen de tout le monde pour que cesse les feux de brousse dans le pays. Son département, laisse-t-il entendre, accorde une importance particulière à la protection des ressources forestières et pastorales, facteur de résilience des populations, face aux changements climatiques. Cela justifie l’important réseau de pares feux mis en place dans les régions de Tamba et kolda et le pré positionnement de l’essentiel des moyens de lutte dans la zone silvo-pastorale dés la fin du mois d’octobre qui coïncide avec les premiers déclenchement des premiers cas de feux. « Préservons nos forêts pour une meilleure résilience de nos populations », conseille Bibi Baldé.
Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /