Tambacounda : 3e édition de la foire régionale de l’artisanat, le président de la chambre des métiers expose les doléances des acteurs.

 

La cérémonie officielle de la troisième édition de la foire régionale de l’artisan a vécu ce samedi. Présidée par le ministre Mamadou Talla, l’occasion a été saisie par le président Abdoulaye Sarr, de magnifier le travail des artisans mais aussi, d’exposer les doléances des artisans et surtout justifier le choix du thème.

La chambre des métiers sous l’égide d’Abdoulaye Sarr, vient d’organiser sa troisième foire régionale de l’artisanat. La cérémonie officielle qui est présidée par le ministre de tutelle, en présence des autorités locales, a été une occasion pour le président de la chambre consulaire, d’exposer les doléances du secteur et de ses acteurs.

Organisée avec comme thème pour cette édition, « l’artisanat et l’agriculture », le président Sarr soutient que la région de Tambacounda a plus de 40% de sa population active qui travaille dans l’artisanat. Mieux, explique t-il, la région a une économie de type rurale, basée sur l’agriculture. Ce qui pour eux, a motivé le choix du thème. Le patron des artisans de la région de poursuivre, l’agriculture, avant, pendant et après les récoltes, reste fortement tributaire de l’artisanat qui lui procure la presque totalité du matériel nécessaire à son épanouissement. Aussi bien le matériel de préparation du sol que celui du semis, jusqu’au matériel aratoire en passant par celui post récolte, tout est fabriqué par les artisans et ce, dans des entreprises artisanales, se réjouit Abdoulaye Sarr. Cependant, le président Sarr n’a pas été avare en parole pour dénoncer la situation précaire des travailleurs du secteur. Les artisans, malgré les belles réalisations qu’ils font dans des conditions presque moyenâgeuses, manquent de tout. Le secteur de l’artisanat souffre de beaucoup de difficultés même si, il faut le noter, il fait partie des priorités du Pse dans son axe 1.

Entre autres maux, il évoque, le manque de formation des acteurs qui constitue un véritable goulot d’étranglement. L’accès aux matières premières et au foncier sont aussi de vrais freins au développement du secteur, martèle Sarr. Et, cela entrave la production et la productivité des artisans qui vivent de leurs productions. Autres mal évoqué par le patron des artisans, c’est la faiblesse des moyens alloués pour l’encadrement des artisans. « Nous vouons des sessions de formation pour nos acteurs, cependant, les moyens font souvent défaut », se désole le président. Le principal goulot d’étranglement reste le problème du financement. Nos artisans n’ont pas souvent accès au crédit car, n’ayant aucune possibilité d’avoir des garanties qui leur permettraient d’avoir des crédits dans les institutions financières. Tout cela constitue des freins au développement de l’artisanat et à l’épanouissement des acteurs du secteur.

Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /