Tambacounda: pour contribuer à l’autosuffisance alimentaire du pays, des producteurs forment la société agricole du Niani

 

Les producteurs des départements de Tambacounda et de Koumpentoum organisés en 6 GIE ont lancé la société agricole du Niani. L’objectif, explique son directeur général consiste à accompagner les producteurs en leur apportant conseils et matériels afin qu’ils puissent contribuer à l’autosuffisance alimentaire du pays et devenir de vrais business farmers.

Faire des producteurs de réels business farmers et participer à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans le pays, telle semble être l’ambition de la nouvelle société agricole du Niani (SAN) lancée ce jour au conseil départemental de Tambacounda. Constituée de 6 groupements de producteurs dont 4 de tamba et 2 de Koumpentoum la San qui a va démarrer avec un capital de 10 millions de francs veut jouer sa partition dans le développement agricole de la région. « L’auto-développement du monde rural pour un Sénégal émergent », sera l’un de nos crédos, martèle son directeur général, Chamsedine Ndiaye. Depuis deux ans, nous parcourons le monde rural pour recueillir les problèmes des paysans. Cependant, à chaque fois c’est le même langage que nous entendons, à savoir, « nous voulons être autonome et indépendant ». C’est la raison pour laquelle, nous avons regroupé quelques groupements de producteurs pour mettre sur pied ce projet, explique-t-il. Il s’agira dans un premier temps de les accompagner dans un modèle qui va les permettre d’éviter demain de tendre la main. Nous veillerons à leur enlever tout ce qui est problématique concernant l’agriculture notamment en ce qui concerne les semences, les engrais, la commercialisation, entre autres casse-tête des paysans. Le suivi, l’accompagnement et la formation seront aussi au cœur de nos actions, précise le directeur de la nouvelle société. Tout cela, renchérit-il, pour que la façon de travailler des paysans, réponde aux normes et à la doctrine agricole afin que la production suive et que les rendements soient au rendez-vous. C’est ce qui a fait qu’il leur a été demandé de se créer en GIE pour ensuite pouvoir aboutir la création de cette société. Elle la société aura aussi pour charge de faire en sorte que le producteur soit acteur de janvier à Décembre et que les 5 mois d’oisiveté qu’ils vivaient soient corrigés et qu’ils puissent être occupés et rentables. Les Gies vont avoir la charge de réaliser des périmètres autonomes qui vont être de vrais centres de profits où, le maraichage, l’élevage, la transformation et la formation et d’autres activités seront développées au grand bénéfice des acteurs. Pour cette année-ci, nous voulons valider avec 350 acteurs producteurs que nous allons accompagner en mono produit (l’arachide uniquement). Chacun aura une superficie de 2 ha ce qui donnera un total de 700ha qui seront emblavés sur lesquels le travail sera exécuté. Avec l’expérience acquise, il sera tenté l’année suivante de plus grandes surfaces et cela au grand bénéfice de l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.

Sada Ly, directeur régional du développement rural s’est dit réjoui d’une telle initiative. Regrouper les producteurs autour de Gie pour un auto-développement, c’est vraiment salutaire. La structure que nous gérons, leur apportera appui, soutien et accompagnement, promet-il.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /