La cérémonie de dédicace du livre de Saloum Sadiakhou « la source bilatérale suivi de la riposte » a eu lieu Samedi dernier dans une auberge de la place. Dans son essai de 156 pages, le sieur Sadiakhou retrace l’histoire de l’humanité marqué par les atrocités commis par l’homme blanc à travers la traite négrière. Qui a décimé l’Afrique. Longtemps à la quête d’un éditeur, il a fini par trouver sa chance avec « Abis éditions » grâce au truchement du ministère de la culture et de la communication.
Un « prédestiné », c’est le moins qu’on puisse dire de Saloum Sadiakhou auteur du livre « la source bilatérale suivi de la riposte ». Lors de la cérémonie de dédicace de son bouquin, Samedi dernier, le gouverneur de région, le directeur du livre et de la lecture du ministère de la culture et de la communication, le représentant de « Abis éditions » entre autres ont salué a l’unanimité la prouesse et le talent de l’auteur. Qui, dans un style Senghorien, un verbe facile et limpide, bien agencé et articulé à tenu en haleine toute l’assistance lors de se prise de parole. La publication de ce livre est le fruit de plusieurs années de travail. Venu représenter le ministre de la culture et de la communication, le directeur du livre et de la lecture, Mr Ibrahima Lo a laissé entendre qu’un sentiment de « fierté » et de « reconnaissance » nous animes.
A l’en croire, on n’a passé un ¼ pour « découvrir » la valeur des hommes de ce pays. Nous sommes dans la région de Kédougou « difficile d’accès » ou vivent des hommes et des femmes de valeur. Dont fait parti Saloum Sadiakhou. Qu’à cet âge, qu’il est pu garder la confiance et avoir la patience, mais surtout la générosité de rendre à ce pays ce qui peut lui apprendre au soir d’une vie que nous lui souhaitons encore longue. Et notre interlocuteur de poursuivre, au moment ou la région de Kédougou commence à connaitre quelques « soubresauts » liés à la recherche du matériel que nous puissions avoir quelqu’un qui, par la plume et le verbe invite les gens à « riposter » en puisant dans les ressources fondamentales : celles des valeurs.
Et au-delà de Saloum Sadiakhou, il s’agit d’un appel des profondeurs parce que le pays compte en patrimoine immatériel. Il convient aujourd’hui selon lui de « préserver » de « sauvegarder et valoriser ». C’est la leçon que je tire personnellement de cet évènement. Renchérit le directeur du livre et de la lecture. Venu présider, la cérémonie, le gouverneur de région, William Manel a laissé entendre que la parution de ce livre est le « fruit » d’un long processus « matérialisé » par la volonté du ministre de la culture et de la communication, Mbagnick Ndiaye. Il est par ailleurs l’auteur de la préface du livre « la source bilatérale suivi de la riposte ». Le gouverneur de rappeler que l’ors du déplacement du ministre en 2015 à l’occasion du festival des ethnies minoritaires de Kédougou, « je lui avais fais part des manuscrits du Sieur Sadiakhou qu’il m’avait promis d’éditer ». Étant chose faite, William Manel lance, la qualité de l’œuvre est à la « dimension de l’homme ». A en croire le sieur Manel, Saloum Sadiakhou est Symbole de « sagesse », de « courage », de « patience » et de « persévérance ».
Le sieur Sadiakhou en bon passionné d’écriture écrit depuis plusieurs décennies. Il a plusieurs manuscrits à son actif. Il a fait l’objet de beaucoup de promesses d’édition. Mais, sans succès. Agé de plus de 80 ans, le destin lui sourit avec l’édition de son premier ouvrage par les éditions « Abis » avec l’appui du ministère de la culture et de la communication. Revenant sur sa personne, l’auteur de « la source bilatérale suivi de la riposte », confie qu’il aime la lecture et écrit depuis sa tendre jeunesse. Depuis avant l’indépendance lance-t-il « j’ai écris un livre intitulé : les hymnes des bois d’Afrique ». Ce livre a été envoyé à une maison d’édition à Bordeaux en France. A l’en croire, le manuscrit a été favorablement admis. Malheureusement, faute de moyens financiers, il n’a pas pu honorer son contrat. Par la suite confesse l’auteur, entretemps, j’ai écris d’autres comme : « la chanson sur la rive du fleuve, paroles des idoles, A Mandela que j’ai dédié à Abdou Diouf entant qu’ancien président de l’OUA, mes fiancées entre autres.
Tous ces manuscrits n’ont pas pu voir le jour faute de moyens et d’appui. Cependant, cela n’a pas pour autant décourager cet homme qui a fini par voir ses efforts récompensés par la publication de ce bouquin. Le Sieur Sadiakhou a confié être entrain de travailler sur un livre « modèle de révolution » qu’il va achever très bientôt. Atteint de cécité, dans son bouquin, l’auteur dit : la comparaison ne se situe pas dans la gloire de l’Art moins encore dans l’analogie thématique. Elle se manifeste plutôt par la passion d’écrire dans les ténèbres immuables de la cécité…. La cérémonie de dédicace a pris fin par la vente du livre sur place. La maison d’édition a renoncé à tout profit sur la vente du livre. Toutes les recettes sont reversées directement à l’auteur.
Saloum Sadiakhou ; exister à bout de plume
Agé de 84 ans, l’auteur du livre intitulé « la source bilatérale suivi de la riposte » est né en 1933 à Baraboye, dans la région de Tambacounda. Polygame de son état, ses deux épouses le qualifient d’homme « galant et éloquent ». Amoureux de la lecture et de l’écriture dès le bas âge, la profondeur de sa plume n’étonne point. Elle détonne et tonne sur le papier blanc qui reflète sa pureté. Le chant lyrique de ces vers témoigne du parcours et du vécu de l’homme. Pourtant l’homme a faillit louper son entrée en sixième. Qu’il a raté la première fois avant d’être autorisé à titre exceptionnel par le gouverneur de Saint-Louis d’alors de passer l’examen.
Une ouverture s’offre à ce dernier qui vient de rejoindre le cercle restreint des auteurs du Sénégal et le monde des lettres en général. Plus tard, il intègre l’enseignement comme instituteur adjoint. Avant d’être directeur d’école à Landé. Il a été reçu comme directeur adjoint à l’école de Sor filles de Saint-Louis du Sénégal. A la suite de mutations, il rejoint Laminiya à Kédougou. Ou il sera détaché en 1985 pour intégrer l’inspection départementale de l’éducation. Il aura été respectivement chargé des examens et concours et de l’alphabétisation avant de s’occuper du personnel et des affaires sociales. Son attachement à l’écriture ne souffre d’aucune équivoque, il se consacre entièrement à l’écriture après avoir fait valoir ses droits à la retraite en 1990. Il a à son actif plusieurs textes.
Dans son ouvrage qui vient d’être publié par l’édition « Abis », le Sieur Sadiakhou fait voyager le lecteur à travers le récit, la poésie, la philosophie et la sociologie. Il repeint la valeur humaine et convie à la dignité de l’être notamment le « nègre ». Il prône le retour, la valorisation et la revalorisation de nos valeurs, de la civilisation ancestrale. Aussi, il s’offusque du comportement de l’homme blanc et sa politique sur l’exploitation, l’expropriation à outrance des richesses de notre continent. Avant d’appeler à la riposte pour un éveil de conscience, une meilleure considération du peuple noir pour mieux appréhender les défis de l’heure. Il faut dire qu’à cet âge, l’auteur a compris ce que la jeunesse actuelle en déroute tarde à comprendre.
Moussa Seydou DIALLO / www.tambacounda.info /
