Tambacounda : près d’une cinquantaine de candidatures pour deux postes, l’impossible entente du Benno Bokk Yakar.

 

Pour les investitures sur les listes électorales, les membres de la coalition BBY de Tambacounda n’ont pas fait exception à la règle. Comme des carnassiers à la vue d’une proie, ils se sont donner en spectacle et déçu les non avertis. Ils n’ont pas su nous proposer deux noms de titulaires et deux noms de suppléants dans la douceur. Ils ont fait comme leurs camarades de Sédhiou et autres localités, emprunter la voie de la bagarre et des invectives. Ils n’ont pas trouvé de consensus pour investir les deux personnes que le département a, à élire. Ahurissant ! A la place du dialogue, ce sont plutôt les coups de poings et autres chaises qui ont bruissé, en attendant le couperet de Macky pour trancher.

Le Benno Bokk Yakar n’a de commun que la désunion, rien d’autre. Ils ne sont d’accord que sur leur mésentente, pas autre chose. Cette phrase, l’on peut l’affirmer sans peur d’être démenti, eu égard aux comportements antirépublicains et antidémocratiques dont ont fait montre les responsables et autres militants du BBY, ce samedi, pour choisir les futurs représentants du département. Si choisir des représentants du département pour siéger à l’hémicycle pose d’aussi grandes équations, c’est vraiment désolant. Près d’une cinquantaine de candidatures se sont fait enregistrées pour les deux seuls postes dont dispose la collectivité pour siéger à l’assemblée nationale, ignominieux ! Et pourtant, tous ou presque crient sur tous les toits, à tue-tête d’ailleurs, qu’ils ne sont mus que pour l’intérêt supérieur de la région. Ce n’est que de la poudre jetée aux yeux des populations! Que nenni ! ils n’y croient même pas, sinon, ils ne nous auraient pas servi autant de prétendants pour deux seuls postes à pourvoir. Comment comprendre que vouloir servir les populations et le département suscite tant de remous et d’invectives. Cette attitude et ces comportements n’honorent point le département encore moins la région voire le pays tout entier. Une scène de pugilat, une salle de spectacle transformé en un ring, voilà le décor qui s’offrait au centre culturel régional, le temps d’un après-midi. Ce n’est pas digne pour des gens qui se disent ambitionner de diriger ou de représenter les populations dans les sphères de décisions. Et d’ailleurs les populations doivent en tirer toutes les conclusions et prendre leur destin en main. Il faut dorénavant, inspecter, détecter et bien « tamiser » ceux-là qu’elles se chargeront de choisir pour les représenter dans les grandes instances de décision. Des députés dignes de nom, nous en voulons mais pas d’individus qui vont nous « dépiter. »

L’unité de façade mise à rude épreuve.

Partout et sur toutes les langues, il était dit que les membres du BBY ne parlent pas le même langage. Les responsables en leur sein ont tout le temps essayer de prouver le contraire, allant même jusqu’à nous servir une unité de façade qu’ils ont tenté de défendre avec becs et ongles. Cependant, comme le dit l’adage, tant va la cruche à l’eau qu’elle se détériore. Aujourd’hui, cette unité de façade a encore été mise à nue. Les responsables, selon les sensibilités se sont retrouvés pour essayer de proposer une liste. Deux grands camps se sont dégagés : celui de Mame Balla Lô et celui de Sidiki Kaba, tous les deux responsables politiques Apr. les alliés, ne sachant à quel saint se vouer, font dans le clair-obscur. Tantôt ils sont avec tel camp, tantôt avec l’autre. Ils n’osent pas prendre leur courage à deux mains. Ils seront les seuls grands perdant qu’ils se le tiennent pour dit. Ils n’auront absolument rien et se contenteront de leur désormais position de « faiseur » de roi. « Rek nak »

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /