[ LA CHOUETTE DE MINERVE 2 ] Sécurité, Sécurité, à chacun sa partition.

 

Qu’à cela ne tienne, enseignant, comme musicien ou encore agronome, vétérinaire, pêcheur, médecin comme préfet, commerçant, banquier ou orpailleur et gargotière, tous ont ardemment besoin de sécurité. Un nécessaire prolongement du besoin de vivre.

Ces dernières semaines, des citoyens de la région de la région naturelle du Sénégal Oriental ne dorment plus du sommeil des justes, et pour cause? Des individus adeptes de gains faciles et gros morpions s’y adonnent à des attaques à main armée ciblées, puis disparaissent dans la nature.

Pourtant, les limiers comme les pandores y veillent comme du lait sur le feu à la sécurité des personnes et des biens avec un impressionnant déploiement dans le secteur et des patrouilles quotidiennes diurnes comme nocturnes. Et il arrive que les malfrats tombent dans les mailles de leurs filets, malgré les nombreux obstacles épistémologiques.

La responsabilité de la puissance publique est indexée.

Les hommes en bleu de l’intrépide Lieutenant-Colonel Moustapha Ndour, Commandant de la légion Est de la gendarmerie de Tambacounda, remuent ciel et terre pour sécuriser les populations et leurs biens, c’est connu, avec des résultats fortement encourageants. Mais, l’Etat ne pourrait-il pas spécialement doter ces pandores en équipements adaptés de dernière génération ? En jetant un coup d’œil dans les locaux des forces de l’ordre à Tambacounda, ne nous arrive t-il pas par moment d’y apercevoir de vieux tacots comme moyens de locomotion et en nombre très insuffisant ? Est-il admissible qu’un ou des ULM soient positionnés à Dakar juste pour transporter des autorités vers des foyers religieux alors qu’un seul avion du genre positionné à Tambacounda pourrait grandement contribuer à réduire le temps d’action et anéantir les opportunités de replis faciles des cagoulards en renseignant les hommes au sol ? S’il est établi, comme j’ai ouï le dire, qu’il arrive que l’internet fausse compagnie justement aux éléments de la compagnie de Kédougou, n’y a-t-il pas là des zéros pointés à distribuer aux ministres en charge de ces problématiques nécessaires?

Et puis, ça c’est l’œil de la chouette de Minerve. Chaque citoyen doit jouer pleinement son rôle dans la gestion des questions d’ordre sécuritaire car, quels que soient les moyens déployés par la puissance publique, si les populations ne collaborent point, il ne sera guère aisé de gérer comme il se doit cette lancinante et embêtante question de sécurité. Aux dernières nouvelles, l’armée est montée au créneau dans le département de Saraya avec une nomadisation des soldats qui commence à faire dormir les points fermés.

ODIA