A la faveur de ma proximité avec le CEM MORIBA DIAKITE qui abritait un Centre d’examen, j’ai assisté, poussé par curiosité ou plutôt par la nostalgie, à la proclamation des résultats du Baccalauréat 2017/2018. Au fil de l’annonce des admis d’office et admissibles au second tour par le Président de Jury, l’atmosphère teintée de pression lourde virait à une expression hystérique de joie et/ou de tristesse. Je me suis surpris à ressentir la chair de poule. Je ne pouvais pour ainsi dire pas échapper à l’émotion. Cet instant me renvoyait à plus de 30 ans derrière, période charnière de mon éducation scolaire. Globalement les résultats sont considérés comme catastrophiques pour les écoles publiques et assez bons pour les écoles privées dans la Commune de Tambacounda. Il ne pouvait en être autrement si l’on se penche sur le quantum horaire famélique enregistré dans les lycées.
Pour l’École Sénégalaise, on retiendra surtout ceci: les enseignements font semblant d’enseigner, les élèves font semblant d’étudier et l’État fait semblant d’administrer, peund bi moy barri rek.
Ameth Ben Hady Seydi
