C’est en marge d’une tournée politique à Ndoga Babacar que s’est prononcée Aïda Mbodji. Venue rencontrer ses militants à qui elle offrait un moulin à mil, elle a coupé court à une certaine rumeur qui lui prêtait l’intention de vouloir rallier le Macky. La lionne de Bambey comme l’aiment à le surnommer certains médias se veut clair sur son départ ou pas dans le Macky. Pour elle, décochant des flèches, il n’est même pas question d’aller chez un homme qui est en train de finir “l’unique” mandat que le peuple lui a donné. ” je ne peux pas partir m’allier avec un régime finissant et vomi par tout un peuple”, fulmine-t-elle. Macky Sall pense qu’enfermer, bâillonner, mâter, c’est ce qui lui donnera un second mandat. Qu’il se détrompe, rugit le patron de l’AND qui déplore l’arrestation de potentiels adversaires. Ce n’est pas avec ses bras qu’on arrête la mer, lui rappelle la dame du Baol. D’ailleurs, martèle-t-elle, elle va briguer le suffrage de ses compatriotes pour mieux prendre en charge leurs préoccupations, délaissées par ce régime dictatoriale et en perte de vitesse.
Aïda Mbodji n’ira pas dans le Macky. Pour ceux qui doutent de sa position, elle se veut claire et précise. “Je n’irai jamais chez Macky Sall”. C’est un homme qui a terminé ” l’unique mandat ” que les sénégalais lui ont donné. Je ne peux pas me permettre de vouloir rallier ce régime, rugit-elle. Sachant que le peuple en a marre d’eux, ils ont voulu mettre en place le parrainage. Aujourd’hui, ce parrainage est devenu pour eux, une sorte de boomerang. Ils ne savent plus quoi en faire. Ils pensaient bloquer de potentiels adversaires mais, mal leur en a pris. Ce même parrainage va se retourner contre Macky Sall, fulmine Aïda. Avertissant, elle conseille aux populations d’éviter les troubadours, les charlatans et les marchands d’illusions envoyés par le régime pour leur escroquer leurs cartes nationales d’identité. “Que personne ne vous propose rien pour vous prendre vos pièces”, martèle Aida. Élu depuis bientôt 7 ans, Macky Sall attend qu’il lui reste moins de 6 mois pour faire dans les promesses et autres inaugurations bidons. L’urgence est ailleurs et les sénégalais sauront juger, rugit-elle.
Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /
