Tambacounda: “le retour de la paix en Casamance est devenu aujourd’hui une profonde aspiration des populations.” (Nouha Cissé)

 

Le professeur Nouha Cisse qui était à Tambacounda dans le cadre du forum sur la sensibilisation des jeunes sur la paix en Casamance, a laissé entendre face à la presse que le retour de la paix est devenu une profonde aspiration des populations. Pour cet ancien proviseur du lycée Djignabo de Ziguinchor, les protagonistes que constituent l’état et le Mfdc,  ont compris que dans cette guerre, il n’y a “ni vainqueur ni vaincu”.

Le conflit en Casamance dure depuis 30 ans maintenant. Il était bon que les jeunes du pays dans leur globalité, en connaissent les tenants et autres aboutissants.  C’est dans cette optique qu’a été initié ces forums sur l’étendue du territoire national. Après les régions de diourbel, Kaolack, Kaffrine et autres localités, Kedougou et Tambacounda sont à l’honneur. Il est question de parler aux jeunes, de la situation de la crise, de ses impacts tant sur le plan économique, social et humain. Aujourd’hui, explique le professeur Nouha Cisse, même si depuis quelques années il est noté une certaine accalmie, il doit être expliqué aux jeunes de tout le pays, la situation de la crise. Cette accalmie d’ailleurs, dira le professeur Nouha Cisse, conforte les populations aujourd’hui, dans leur optimisme de voir la paix, définitivement revenir dans cette partie sud du pays. Il y a aussi que cette volonté de retour de la paix est devenue une profonde aspiration des populations, a martelé l’enseignant à la retraite. Tous les espaces et toutes les occasions sont saisies pour discuter de la problématique du retour de la paix. Que ce soit les congrès villageois, les journées culturelles dans les villages, le boucout comme les initiations, tous ces espaces sont saisis pour discuter de la problématique de la paix en Casamance, explique, Nouha Cisse. Il s’y ajoute aussi que les protagonistes que ce soit l’état comme le Mfdc, chacun, a claire conscience que dans cette crise, il n’y a ni vainqueur ni vaincu. Et c’est pourquoi, note-t-il, l’heure d’aller vers la paix est arrivée et, chacun, de quel que bord qu’il se situe, doit y jouer sa partition. C’est tout le sens donné à l’organisation de ces forums dans le pays, explique-t-il. Ce n’est pas parceque le conflit se passe en Casamance que les populations de Tambacounda ou Diourbel ou ailleurs, ne sont pas concernés. Il y a un conflit du Sénégal, en Casamance “, relève l’enseignant à la retraite. Il n’y a pas de peuple ou de nation sénégalaise ailleurs si ce n’est au Sénégal, renchérit le professeur. La volonté de vouloir vivre en commun bâtie depuis l’avènement de Léopold Sedar Senghor doit se manifester par  l’implication de tout le monde dans la recherche de la paix en Casamance, exhorte-t-il. Et, les jeunes ont un important rôle à y jouer. D’ailleurs, terminera-t-il, nous voulons faire de la gestion de la crise casamancaise, une affaire nationale portée en grande partie par les jeunes, a laissé entendre, Cisse Nouha.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /