Tambacounda : pour une augmentation de la productivité du cheptel, la Bid injecte prés de 20 milliards dans le Pdps.

 

Contribuer à lutter contre la pauvreté des populations et l’insécurité alimentaire dans les zones d’intervention du projet en améliorant la production du cheptel, telle est l’ambition de la banque islamique de développement (Bid), en finançant le projet pour le développement durable du pastoralisme dans le sahel, (Pdps), lancé ce mardi à Tambacounda. L’institution financière a consenti une enveloppe de 18 milliards de nos francs en plus de la contrepartie de l’état du Sénégal qui est estimée à 1,5 milliard. Le tout pour mieux accompagner le pastoralisme, a expliqué, le Dr Ibrahima Niang, coordonnateur du projet régional d’appui au pastoralisme dans le sahel.

La banque islamique de développement veut accompagner l’état du Sénégal à mieux développer le pastoralisme dans la zone du Sahel. Pour cela, elle a consenti une enveloppe de 18 milliards de nos francs pour lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire des populations situées dans les zones d’intervention du projet. 5 régions sont ciblées, a détaillé, le Dr Niang. Il s’agit des régions de Tambacounda, St Louis, Matam, Louga et Kaffrine. Le projet qui est lancé ici à Tambacounda, poursuit le coordonnateur du projet régional d’appui au pastoralisme dans le Sahel, compte mettre l’accent sur l’augmentation de la productivité du cheptel, en surtout mettant le focus sur les chaines de valeur, (lait et petits ruminants). Il sera aussi accordé une part importante, au développement des infrastructures pastorales mais aussi à la gestion des ressources naturelles. Des unités pastorales seront installées dans les zones d’intervention seulement, explique le Dr Niang, cela se fera à travers un processus de gestion concertée de l’espace pastorale. L’accès aux services d’alimentation et de santé sera aussi une priorité du projet, martèle le Docteur. Pour mieux régler la question de la disponibilité de l’eau, poursuit Ibrahima Niang, une trentaine d’unités pastorales seront implantées dans les zones dont 25 nouvelles, avec 15 nouveaux forages qui vont être creusés et une dizaine réhabilitée dans les 5 régions dont 14 départements vont être touchés. En plus de ces aspects, l’intensification des productions animales sera aussi de mise dans le projet. Il sera procédé à l’acquisition de races à haut rendement pour mieux booster la production et la productivité et des petits ruminants et du lait aussi, fait noter, Ibrahima Niang. Et cette acquisition de races se fera avec l’accompagnement du centre d’amélioration génétique de Dahra, précise-t-il. Après tout, le projet va nouer des partenariat avec toutes les organisations ou structures qui s’activent dans la chaine animalière pour mieux maitriser les questions de l’eau, de la santé, d’infrastructures, entre autres.

Pour ce qui est de la question relative à l’emploi, il y a un volet facilitation de l’accès à la finance islamique. Le projet n’a pas de manière spécifique une ligne de crédit. Seulement, détaille le coordonnateur, la Bid a mis en place dans presque tout le pays, tout un réseau de finance islamique et le projet se chargera de recruter un expert pour permettre aux pasteurs et aux agropasteurs de pouvoir bénéficier des avantages qu’offre la banque. Et cela participera à la création d’emplois et à l’occupation des personnes dans les zones.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /