Tambacounda : incendie du marché central, quel fatalisme assourdissant de nos dirigeants.

 

C’est au médecin après la mort, que les autorités locales vont jouer après la catastrophe du marché central. “Nous allons prendre les dispositions qu’il faut “. Il aura fallu en arriver à l’irréparable pour que des mesures jugées hardies soient annoncées par les autorités. L’incendie ravageur du marché central de la ville va sonner le déclic, certainement. Elles ont décidé de dégager les principales voies du marché pour un meilleur accès des personnes et des véhicules, après avoir laissé faire pendant trop longtemps. Combien de fois des gens ont lancé l’alerte. “Le marché central est sans accès, si toutefois il y a catastrophe, les dégâts seraient sans commune mesure”. Mais rien n’est fait. Hier, dans la soirée, quand l’irréparable s’est produit, toute de suite, les autorités se sont ruées sur les brancards, annonçant à tout va, que des mesures hardies vont être prises. Quel fatalisme ! Tant que tout va bien, tout est permis, même l’illegal. C’est vraiment dommage. La situation du marché central mérite une grande réflexion. Tous les acteurs, commerçants, autorités locales, policières, soldats du feu, tous, doivent se retrouver et tirer au clair, à tête reposée, une bonne fois pour toute, la situation. Ce ne sera pas dans la précipitation ou dans la pression que le problème trouvera solution. Il faut panser les plaies, situer les responsabilités et déterminer les nouveaux axes pour une meilleure gestion du marché. Jusque là, les causes restent inconnues. Des langues fourches parlent déjà de court-circuit, d’autres evoqueraient la thèse de feu non éteint. Qui sait. Il faut tirer les choses au clair et situer les responsabilités. De toutes les façons, tout ce qui est, devrait l’être, dirait-on. Seulement ne replongeons point dans le fatalisme pour dormir à nouveau sur nos lauriers. Et surtout, que les mesures annoncées ne soient pas juste fantaisistes ou à effet de feu de paille. Quoique l’on arrêtera aussi, il faut absolument des bouches d’incendie sinon, tout le travail sera encore vain. Il demeure inconcevable qu’en ce 21e siècle, des marchés comme celui de Petersen, Occas et autres demeurent sans bouche d’incendie. Si c’est l’émergence, j’y adhère pas.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /