Tambacounda : les jeunes de Missira en colère contre leur maire.

 

La jeunesse de Missira et celle des localités environnantes ont battu le macadam ce vendredi. A l’origine de leur mouvement d’humeur, un différend avec le maire Seny Sylla. Selon les jeunes du mouvement Espoir, initiateurs de la marche, le maire Seny Sylla veut saboter leur action consistant à vouloir organiser une audience foraine à Bidiancoto pour aider les populations à avoir leurs actes d’état-civil.

Les jeunes du mouvement Espoir en veulent à leur maire. Ils sont aujourd’hui, très remontés contre lui. Soucieux de la situation des populations sans acte d’état-civil, ils avaient  décidé d’organiser une audience foraine à Bidiancoto dans le seul dessein d’aider les populations. Seulement, le maire ne leur facilitera pas la tâche, constatent-ils. Il les  exige pour obtenir le certificat de non inscription, de signer et de se faire légaliser, une déclaration sur l’honneur. Ahurissant, ont tonné les jeunes. C’est juste une manière de saboter notre action qu’il pense politique. C’est inadmissible, a rugi Ba, porte-parole des indignés. Et c’est pourquoi, nous avons barré la nationale pour donner de la voix. Ce que nous voulons faire, c’est lui en tant que maire qui devait s’en occuper. Vouloir nous exiger une déclaration sur l’honneur est juste synonyme de sabotage de notre action. Nous ne nous laisserons pas faire et lui opposerons notre désaccord contre vents et marées, ont rugi les jeunes. Pourquoi exiger à chaque parent ou tuteur une déclaration sur l’honneur pour disposer d’un certificat de non inscription, s’interrogent les jeunes. C’est injuste à la limite même affreux, pestent la bande de frustrés. Très souvent absentéiste avec aucun pouvoir délégué à ses adjoints, les populations de sont souvent même rendues à la mairie sans l’y trouver. Qu’il arrête ses manœuvres et sache raison garder, exhortent les populations, appelant les autorités à réagir pendant qu’il est encore temps.

Saisi de la question, l’édile soutient que c’est pour éviter qu’il n’y ait pas des doublons qu’il a exigé une déclaration sur l’honneur. “Je n’ai aucun problème pour signer les requêtes. C’est juste que des gens mal intentionnés cherchent à ternir mon image”. Mais qu’à cela ne tienne.

Toutefois, il faut noter qu’au même moment, Amnesty international et son directeur organisent une session de deux jours à l’intention des maires et autres officiers d’état-civil pour une meilleure maîtrise de l’état civil afin de faciliter l’obtention des actes aux populations.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /