Me El Hadj Badara Ndiaye : “La complicité de Béthio Thioune dans le double meurtre de Médinatoul Salam a atteint son paroxysme”

 

Devant la Chambre criminelle du TGI de Mbour, le procès des thiantacounes s’approche du dénouement. Les audiences ont repris ce lundi avec la plaidoirie de Me El Hadji Badara Ndiaye, avocat de la partie civile, qui a décrit Béthio Thioune “pris au piège de sa complicité qui a atteint son paroxysme”.

Béthio Thioune a-t-il été complice de ses disciples dans le double meurtre de Médinatoul Salam? À cette question, Me El Hadji Badara Ndiaye, avocat de la partie civile, a répondu “oui”. Selon le conseil, “la Chambre d’accusation doit retenir la complicité de meurtre pour le principal mis en cause. Il a considéré “que les éléments à charge existant contre le guide religieux étaient suffisants et que le doute ne devait pas lui profiter”.

“La complicité de Béthio Thioune a atteint son paroxysme”, estime l’avocat. Pour lui, la simple participation à une association de malfaiteurs est “suffisante”. S’il existerait “un ndiguël et des actes préparatoires”, le conseil assure qu’il a été prouvé que Béthio Thioune avait apporté une «aide ou une assistance» à ses disciples. Il est convaincu que “Béthio Thioune a donné un ndigëul”.

L’homme religieux aurait “aidé à inhumer et à dissimuler les corps de Bara Sow et Ababacar Diagne”, selon lui. Et sa participation coupable accessoire à un crime, dit-il, ne souffre d’aucun doute.

L’avocat de la partie civile s’est véritablement employé à démolir la défense du guide des thiantacounes, dont “l’aide et assistance ont été concomitantes à l’infraction”. Mieux, Me Ndiaye, qui n’était pas encore avocat au moment des faits, a noté des agissements concomitants à la commission de l’infraction. “Heureusement que la peine de mort pour les auteurs de meurtres n’est pas en vigueur.
Heureusement que la Charia ne s’applique pas”, nuance Me Ndiaye.
L’avocat est revenu sur les faits et tous les éléments nécessaires à leur compréhension. “Il n’y a pas de zones d’ombre dans ce dossier. Les faits sont têtus. L’enquête a démontré à suffisance que les accusés étaient armés. Le certificat de genre de mort est accablant. Les faits sont cruels et graves”, conclut le conseil…

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