LAMINE DIACK : « JE ME PRÉPARE AU PROCÈS… JE FAIS FACE DEPUIS PLUS DE TROIS ANS »

 

Lamine Diack sort de son mutisme. Après que le Parquet national financier (PNF) a décidé de le renvoyer devant un tribunal correctionnel, l’ancien patron de l’IAAF dit respirer la confiance.

Joint par iRadio (90.3 FM) le père de Papa Massata Diack, lui-même impliqué dans le dossier, se dit prêt à affronter cette nouvelle donne. « C’est à ça qu’on devait aboutir (renvoi en correctionnel). Je fais face depuis plus de trois ans et demi. Maintenant, je me prépare au procès. Je suis serein », a-t-il laissé entendre sur les ondes de la radio du groupe Emedia avant de remercier les Sénégalais qui lui ont témoigné un « élan de solidarité » : « J’ai vu toutes les initiatives prises en ce sens, la marche organisée, la volonté de payer la caution… Cela fait longtemps qu’ils (ses souteneurs) ne m’ont pas entendu, mais il vont bientôt m’entendre. »

Au Sénégal, son pays, un collectif de soutien a vu le jour dès le début de ses ennuis avec la justice française, lui commettant même des avocats pour le défendre tandis que le chef de l’Etat, Macky Sall, qui n’a jamais évoqué le sujet publiquement, l’a reçu, il y a peu, en France, où l’ancien dirigeant de l’IAAF est mis en examen depuis le mois de novembre 2015.

Dans son court entretien avec iRadio, il annonce qu’il va faire une conférence de presse : « Je vais faire une conférence de presse, tranquillement. On aura le temps de revenir en détail sur cette affaire, de faire le point. »

Ce lundi, un nouvel épisode s’est dessiné dans cette affaire Lamine Diack devenu un véritable feuilleton avec la décision du Parquet national financier (PNF) de France de requérir le renvoi devant un tribunal correctionnel de l’ancien patron de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) de 1999 à 2015, le Sénégalais Lamine Diack (85 ans) et de son fils Papa Massata Diack, pour corruption et blanchiment de corruption.

Le PNF a également requis le renvoi de quatre autres personnes en correctionnelle : l’avocat Habib Cissé, conseiller juridique de Lamine Diack, Gabriel Dollé, administrateur du département antidopage de l’IAAF au moment des faits, Valentin Balachnichev, ex-président de la fédération russe d’athlétisme, et Alexeï Melnikov, entraîneur de l’équipe russe d’athlétisme.

Le juge d’instruction chargé de ce dossier a trois mois pour décider s’il donne suite à la demande du parquet, qui souhaite que Diack et ses co-accusés soient jugé à Paris notamment pour “corruption active et passive” et “blanchiment en bande organisée”, selon le réquisitoire signé le 16 mai.

Lorsqu’à l’issue de la procédure d’instruction, le juge décide de traduire le mis en examen devant une juridiction de jugement, il peut en fonction des charges retenues et de la peine encourue, délivré une ordonnance de renvoi soit devant le tribunal correctionnel, soit devant la cour d’assise.

emedia