Tambacounda: célébration de la journée africaine de la jeunesse, la problématique de l’emploi au menu des discussions.

 

Pour cette édition, c’est la région de Tamba qui est à l’honneur pour abriter la cérémonie officielle de la célébration de la journée africaine de la jeunesse. Au menu des débats, figure en grande partie, la problématique de l’emploi des jeunes avec comme thème central, ” Comptez moi dans un million “.

“Si vous voulez éviter d’avoir des jeunes qui s’engagent dans les troupes armées et qui deviennent des menaces, il faut leur inculquer une éducation stable et les accompagner vers des emplois decents pour leur assurer une autonomie et par dessus tout, instaurer une justice sociale “. Voilà ce qu’ont soutenu en substance, les responsables des structures de jeunesse dans un document remis à la presse. C’est en marge de la célébration de la journée qu’ils ont profité pour l’affirmer. Le constat fait, diront ils, est que le chômage les assaille de toute part. Chiffres à l’appui, ils détaillent, en Afrique de l’ouest et du centre,  le pourcentage des jeunes dans la population, représentent plus de 64%. Seulement aussi, notent-ils, il y est noté un taux élevé de chômage de plus de 60% avec 7 personnes sur 10 âgées de 25 ans. Pis, renseigne le même document, le taux de dépendance de jeunes auprès de personnes adultes actifs flirte avec les 80%. Tout cela, s’est étranglé, Tidiane Diallo, président du Crj, faute de perspectives d’emplois. Au même moment, explique le patron des jeunes de Tambacounda, au sud du Sahara, plus de 40% des jeunes filles ne sont pas scolarisées. Sur la question de l’emploi, au menu de tous les débats, le même document renseigne que seulement 3 millions d’emplois sont créés chaque année tandis que, plus de 12 millions de jeunes arrivent annuellement sur le marché de l’emploi. Catastrophique, s’enrage Tidiane Diallo. Malgré cela, note-t-il, les jeunes s’efforcent à trouver des solutions au phénomène. Seulement, il y a un réel manque de volonté politique. Aujourd’hui, martèle Tidiane, de nombreux défis relatifs à l’emploi des jeunes, à l’émigration clandestine massive, à l’accès aux soins de santé, à la paix et à la sécurité, entre autres, doivent être relevés, a exhorté le président des jeunes de Tambacounda. Une éducation de qualité et des formations en adéquation avec les exigences du marché de l’emploi sont déterminantes pour espérer penser à un développement durable, conseille-t-il. Plaidant pour sa région, il appelle à une discrimination positive en faveur des jeunes. Ici, la jeunesse est engagée seulement, elle n’est pas accompagnée. L’accès à la terre pour les jeunes a aussi une part importante dans la plaidoirie du président du Crj. “Il faut aider les jeunes à accéder aux terres pour mieux porter le développement du pays”, a-t-il ajouté.

Yacinthe Coly venu représenter le conseil national de la jeunesse, emboitera le pas en disant aussi penser aux milliers de filles dans le pays voire le continent, privées d’éducation. Il faut former, accompagner et soutenir les jeunes qui désirent créer de l’emploi, plaide, le président de la commission santé et affaires sociales du Cnj. Le relèvement des budgets de la Der et du Prodac a aussi été sollicité par les jeunes pour un meilleur accompagnement. Concluant sa plaidoirie, il a rappelé que une bonne prise en charge des problèmes des jeunes, il faut régler la question de l’emploi, trouver une solution liée à une bonne prise en charge de la question sanitaire, trouver de bonnes formations qui répondent aux exigences du marché de l’emploi, entre autres, a conseillé, Yacinthe coly.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /