Frontière Sénégal-Guinee: près de 4 milliards mobilisés par l’Uemoa pour la construction et l’équipement de postes de contrôle juxtaposés.

 

L’union économique et monétaire ouest africaine ( Uemoa ) vient de doter les états sénégalais et guinéens d’importants postes de contrôle juxtaposés. Situés à la frontière des deux pays, l’ouvrage bâti sur 15 ha, a coûté près de 4 milliards de francs Cfa et pourrait grandement contribuer dans la réalisation de l’intégration économique des états.

Le commissaire de l’Uemoa chargé de l’aménagement communautaire et des transports a remis ce mardi, les clés des postes de contrôle juxtaposes aux autorités des deux états. L’objectif global du projet,  explique le représentant de l’Uemoa, Paul Koffi Koffi, est de simplifier les procédures de contrôle aux points de passage des frontières entre les états membres de la Cedeao par la mise en place de moyens modernes en terme d’infrastructures, d’équipements et de traitement administratif et douanier des documents de voyage.

Il s’agit aussi de promouvoir les échanges économiques inter-états et réduire sensiblement la durée des voyages. Entre autres motivations, poursuivra-t-il,  les postes de contrôle juxtaposes érigés à la frontière entre les états sénégalais et guinéens, vont  permettre de mieux lutter contre les nombreuses tracasseries notées sur le corridor mais aussi, faciliter le déplacement des personnes et de leurs biens. Mieux, soulignera, Paul Koffi Koffi, l’implantation de l’ouvrage va beaucoup contribuer dans la réalisation de l’intégration économique des deux états. A l’en croire toujours, le bijou a nécessité près de 4 milliards de francs Cfa, financés par son organisation à hauteur de 55% et par la Bad pour les 45% restant. Pour la construction, l’état du Sénégal a donné 5 ha de terre et celui de la Guinée en a cédé 10 ha. Ce qui fait que les postes sont bâtis sur un site de 15 ha situé à une trentaine de km du premier village  sénégalais et à quelques jets de pierres du premier village Guinéen. Ce qui selon lui, fait du choix de Boundou Fourdou (localité abritant l’ouvrage), un choix pertinent. Ils, (ces postes,) permettront tout aussi de régler 4 aspects. Le représentant de l’Uemoa commence par évoquer le vivre ensemble. Ils permettront un meilleur déplacement des personnes et une meilleure intégration des populations. L’autre aspect sera économique, dira-t-il. Pour Paul Koffi Koffi, ça va réduire les durées des voyages et les tracasseries sur les routes. Ils vont aussi faire naître des activités génératrices de revenus et permettre aussi de meilleures recettes douanières. Pour l’aspect lié à la sécurité, vous verrez qu’elle sera meilleure car, les deux états travailleront à mutualiser leurs forces. Une amélioration de la durabilité des investissements routiers sera aussi notée avec le contrôle de la charge à l’essieu qui sera de mise.

Les autorités locales et administratives présentes à la cérémonie de remise des clés, se sont dit satisfaites de l’ouvrage. Il est un véritable trait d’union entre les deux états, ont-ils reconnu. Seulement, le commissaire de l’Uemoa leur a exhorté de veiller à son entretien. “Ne serait-ce que pour encourager les investisseurs ” leur a-t-il exhorté. Et c’est pourquoi, martèle-t-il, il sera créé un comité de gestion dans lequel siégera toutes les deux parties.

Pour la composition, les postes sont divisés en deux zones principales. L’une pour la manutention et l’autre pour les opérations de passagers, a expliqué le chef du projet de l’Ageroute. 10 composantes, détaille Mady de l’Ageroute, constituent le projet. La voirie et la dépendance, un réseau de drainage des eaux pluviales, un réseau d’alimentation en eau potable, des bâtiments annexes, entre autres, a listé le chargé des programmes de Ageroute.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /