Tambacounda : célébration de la 30e édition de la Safra

 

Pendant une semaine, la capitale de la région orientale du Sénégal va vibrer aux rythmes des cultures et autres sonorités des peuples de la sous-région. Les populations de 6 pays de l’Afrique de l’ouest y ont élu leur quartier général pour célébrer la 30e édition de la semaine de l’amitié et de la fraternité (Safra. )

30 années déjà sont passées ! Cela témoigne de l’importance et de l’utilité de la Safra, ont martelé les organisateurs.

La semaine de l’amitié et de la fraternité est célébrée cette année à Tambacounda. La cérémonie officielle est lancée au stade régional de la ville ce lundi dans la soirée. Le thème central retenu pour cette édition est, ” la problématique de l’employabilite des jeunes et de l’emploi des jeunes dans l’espace Safra: Quelles propositions et projets des villes membres et des partenaires ? L’occasion a été mise en œuvre par l’edile de Tamba de rappeler toute l’importance de la Safra, après avoir souhaité aux différentes délégations, la bienvenue chez elles. Se justifiant, Mame balla Lô explique la Safra est aujourd’hui portée par 6 villes dans 6 pays. Au début il s’agissait d’un partenariat entre Tambacounda et Kayes. Aujourd’hui, il s’y est ajouté les villes de Gabou en Guinée Bissau, de Boke en Guinée Conakry, de Selibabi en Mauritanie et de Basse en Gambie. Toutes d’ailleurs, ont fait montre de la richesse de leurs différentes cultures. Chaque ville a défilé avec sa délégation et exhibé quelques facettes de la culture de la localité. L’apothéose a été le moment du passage de la délégation des jeunes de Boke en Guinée Conakry. Ils ont séduit toute l’assistance et réveillé le public venu en nombre très insuffisant. Le maire de Tamba avant de terminer, exhortera le comité scientifique de travailler en synergie afin de profiter des retrouvailles pour diagnostiquer les problèmes qui interpellent notre espace sous-regional et d’en trouver des solutions communes aux différents états. Le gouverneur emboitera la même trompette. Oumar Mamadou Balde soutiendra que la Safra, “c’est la diplomatie des peuples aux côtés de la diplomatie des états. ” C’est un bon cadre de concertation et d’échange entre les acteurs territoriaux, entre les jeunes, entre les responsables. Poursuivant ses propos, il a signifié que l’espace Safra constitue un seul et même peuple qui partage tout. D’où, selon, tout l’intérêt  d’entretenir et de pérenniser les rencontres qui sont d’une importance capitale pour tout l’espace voire la sous-région.

Sina Cissokho, président du conseil départemental de Tambacounda mettra lui, le focus sur le temps parcouru. 30 années, c’est déjà significatif car, la trentaine est synonyme de vigueur et de force. Parlant de l’événement, il dit s’en réjouir car, il permet à Tamba de retrouver sa place de ville carrefour dans la sous-région. Les exigences de l’heure nous pressent de nous unir et de nous rassembler. C’est cela la vocation de la Safra et c’est pourquoi nous exprimons toute notre reconnaissance aux initiateurs. Toutefois aussi, insistera Sina Cissokho, les autorités politiques qu’elles sont, face aux défis qui interpellent leurs localités et les dangers qui les guettent, doivent fournir aux populations des racines et des ailes qui leur permettront d’affronter sereinement cette mondialisation aux multiples contours. Et c’est pourquoi, soutient-il, la Safra doit être consolidée et renforcée. Il faut rappeler que la Cedeao y est représentée par Abdoulaye Vilane et le gambien Mohamed Magassi.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /