
“A ce stade où on en est dans l’évolution de la pandémie, les choses ne se posent plus en sujets de santé publique. Ils se posent en question de sécurité nationale “. Et, c’est bien en ces termes que le chef de l’état s’est exprimé lors du conseil des ministres du 18 mars dernier. Emmanuel Macron n’avait pas dit autre chose. Lors d’une de ses récentes adresses à la nation, il a juste asséné que son pays est en guerre contre le Coronavirus. L’heure est devenue grave. Notre pays est touché même si, il n’a pas coulé. Et, l’autorité administrative en chef dans la région que vous êtes, en est bien conscient. Les actes et décisions, les déclarations et autres recommandations que vous formulez et posez, en disent long. Vous vous êtes révélé être un bon dirigeant. Celui-là, à l’écoute de son entourage et de ses administrés. En véritable chef de guerre, vous tenez bien le gouvernail. Certes par moments, il peut arriver que vous titubiez, ce qui serait normal. Mais jusque-là, vous n’avez pas rompu. Que dieu vous en garde, d’ailleurs. Vous tenez bon la barque. Votre démarche empreinte de pédagogie, votre sens élevé des responsabilités, votre courage, j’insiste bien sur le mot courage et votre sens de l’anticipation, vos prises de décisions dans la concertation, entre autres qualités que la crise a révélées en vous, démontrent encore, si besoin en était, que vous êtes un bon chef. Et, c’est dans des moments pareils qu’on reconnaît d’ailleurs les bons dirigeants. Ceux-là qui savent être utiles à leurs peuples, à leurs nations. Je retiens tout de même de vous cette belle phrase, ” entre plaire aux populations et leur être utile, je préfère leur être utile “, vous disiez. Et vous avez raison. Dans ce contexte de guerre contre le Coronavirus qui a fini de changer nos habitudes et nos comportements, vous avez su être utile aux populations. Sans verser dans la laudation et autres complaisances inutiles, vous méritez la reconnaissance de la région voire de la nation. Vous avez su faire de sorte que chacun s’attache à assumer sa part de responsabilité à l’échelle où il se situe, en acceptant de s‘astreindre à toutes les contraintes et rigueurs qu’exige la gravité de la situation. Vous avez raison, M. Le gouverneur. Car, aucun système de santé au monde ne peut vaincre cette pandémie avec de seuls moyens médicaux. Tous les pays qui en sont arrivés à la maîtrise de la pandémie, à l’exemple de la Chine, l’ont réussi par la détermination des citoyens, à l’échelle individuelle et collective. Dans le cas du Coronavirus qu’on peut porter ou propager partout autour de nous, une seule solution s’impose, la rigueur de vigilance et de discipline. Cest votre maître mot. vous nous y conviez à chaque fois. C’est le moment de nous convaincre que le développement d’un pays est certes l’affaire des dirigeants et de l’État, mais aussi et surtout celle des Peuples.
Nous combattons un ennemi invisible capable de se transmettre à une vitesse exponentielle. Levons-nous et dressons-nous comme un seul homme pour arriver à le vaincre. Cependant, si nous n’y prenons garde, il laissera des cicatrices durables après de grosses plaies béantes, pour reprendre l’ancien ministre de la santé sous Wade.
Que dieu nous en préserve et veille sur nous !
Vous avez toutes nos amitiés, cher gouverneur, Oumar Mamadou Baldé.
Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /