Tambacounda: Lassana Kanté sur la réouverture avortée des classes, “Énième échec d’un régime aux abois et en mal de repères.”

 

 

Depuis l’apparition de la maladie à coronavirus dans le pays, l’état ne fait qu’accumuler des déboires. C’est l’avis du coordonnateur régional de Taxawu Sénégal qui s’est dit une fois de plus très déçu de voir l’état virer encore a 180⁰. De la gestion de la crise sanitaire en passant par la distribution de l’aide alimentaire jusqu’à la prise en charge des primes des principaux acteurs de la lutte, tout est échec. A ce lot de déboires,  est venu s’ajouter le fiasco noté dans la réouverture des classes d’examen. ” C’était prévisible, nous sommes en face d’un régime aux abois, en mal de repères, tatillon et amateur”, martèlera, Lassana Kanté. Furax, il poursuit, Macky Sall et ses hommes ont montré toute leur incompétence et continuent, malheureusement de faire dans le tâtonnement, au grand dam des populations. Imaginez tout ce bruit noté dans la réouverture des classes pour à la suite accoucher d’un fiasco. C’est ahurissant, a tonné, Lassana Kanté.

La reprise avortée des enseignements n’est pas une surprise chez ce pro Khalifa Sall. Pour lui, tout indiqué que dans ce contexte, il ne pouvait pas y avoir de réouverture des classes. Seuls Macky Sall et ses suppôts croyaient à cette utopie. “A beau chasser le naturel, il revient au galop, rappelle-t-il.” Le sénégalais le moins averti savait qu’il ne pouvait pas y avoir de réouverture des écoles dans un contexte de flambée des cas positifs. Aujourd’hui, l’histoire a encore begayé. Évidemment, s’offusquera, Kanté, ils ont ignoré que négliger sa planification, c’est planifier sans négligence son échec. Voilà pourquoi, ils ont encore essuyé le revers de la médaille. Et c’est regrettable, peste-t-il. L’état n’avait pas les moyens nécessaires de rouvrir les écoles et a voulu se décharger sur les collectivités locales. Rien de tout ce qu’ils ont promis n’a abouti. Heureusement d’ailleurs pour eux car, même les parents ne prendraient pas le risque d’envoyer leurs progénitures au front. Les potaches eux-mêmes avaient sonné l’alerte et menacé de ne jamais franchir les portails des écoles pour y risquer leurs vies. Cet état doit revoir sa copie et permettre aux populations désappointées et désemparées de retrouver la sérénité. C’est ça le rôle d’un état conscient et soucieux. A la question de savoir si il pourrait encore être pensé à une autre date pour tenter une nouvelle réouverture, il tonne, l’année ne peut pas être sauvée avec cette maladie qu’ils n’ont pas réussi à circonscrire. Aujourd’hui, toutes les régions du pays sont touchées. Ils doivent être très courageux et donner Rv pour une nouvelle année scolaire en octobre. Celle-ci est perdue et difficilement “sauvable”. L’état n’est pas prêt et n’a même pas les moyens de mettre en place un système efficace de protection des élèves et des enseignants. Tout ce qui a été dit et promis n’est que chimère, rencherit-il. Le Khalifiste en chef dans la région terminera en alertant que les sénégalais sont fatigués et laissés sans assistance. D’où son appel lancé à l’état de changer de fusil d’épaule et de faire dans la diligence en ce qui concerne la distribution de l’aidealimentaire.

 

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /