Tambacounda : manœuvres militaires ” Falémé 2020 “, Le Boundou, capitale des armées sénégalaises.

 

 

Les forces armées sénégalaises appuyées par des éléments de la gendarmerie nationale, de la police nationale, des eaux et forêts et des sapeurs-pompiers, se sont livrées du 20 au 26 novembre à des manœuvres militaires dénommées ” Falémé 2020 “. Plusieurs stratégies de défense, de contre-attaque et de prévention ont été développées par les hommes en tenue déployés en nombre important dans la région. Ce vendredi, sous la présidence du ministre Sidiki Kaba, ils ont tenu le ” Vip day “, une occasion de faire le point de leurs différentes activités mais aussi faire des démonstrations destinées à rassurer les populations.

Pendant une semaine, les forces de défense et de sécurité ont élu leur Qg dans la région de Tambacounda particulièrement dans le département de Goudiry. Elles y ont mené des manœuvres et autres exercices militaires destinés à faire face à d’éventuelles attaques ou sollicitations extérieures. Selon le général, Birane Diop, chef d’état major général des armées, les opérations ont mobilisé plus d’un millier de personnels répartis entre 608 gendarmes, 2505 militaires, 260 policiers, 67 sapeurs-pompiers, o6 éléments des parcs nationaux et 06 agents des eaux et forêts. Sur le plan logistique, un important arsenal a aussi été déployé. A en croire les chiffres fournis par la plus haute autorité militaire, 574 vehicules, 80 engins blindés 4 aeronefs et 14 moyos ont été mobilisés pour ces manœuvres. L’objectif, selon le Cemga, est de mieux former et mieux préparer les éléments des forces de défense et de sécurité à d’éventuelles attaques des terroristes ou à toute autre attaque de quelque nature qu’elle puisse être.

Justifiant le contexte de la tenue de ces opérations, depuis quelques temps, la sous-region fait face à des défis sécuritaires complexes et très aigus dont la prise en charge nécessitent une posture d’anticipation, soutient, le Gl, Birane Diop. Et qui dit anticipation, dit planification à froid, dit aussi exercice et manœuvres, martèle, le 1er des hommes en tenue. Avant de poursuivre, rassuré, que c’est conscient de cet état de fait que les forces de défense et sécurité organisent régulièrement des manœuvres et des exercices. Déjà, rappelle-t-il, celles dénommée ” le Saloum” ont été organisées en 2018. Aujourd’hui, c’est le Boundou qui accueille les manœuvres et exercices militaires. Les manœuvres permettent de régler plusieurs choses à la fois, note, l’officier supérieur qui en énumèrera quelques unes. Elles permettent de tester les capacités d’intervention des unités pour au besoin les rectifier si c’est nécessaire. Elles permettent surtout de renforcer ” l’inter-opérabilité ” qui doit exister entre les différentes armes, les armées et les forces de défense et de sécurité. Le troisième aspect est lié au terrain, relève, le Gl, Birane Diop. Poursuivant son listing des bienfaits des manœuvres, il ajoute qu’elles permettent aux hommes de se familiariser avec les terrains pour que, en quand d’attaque, ils n’aient pas de difficultés majeures à opérer sur le terrain. C’est aussi une occasion de rassurer les populations, entre autres atouts des manœuvres militaires, a expliqué, le patron des forces de défense et de sécurité, visiblement séduit par ses hommes.

Le haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire lui, dira toute sa satisfaction quant à la réussite des opérations. Pour Jean Baptiste Tine, l’engagement concomitamment et simultané des différentes forces de défense et de sécurité à prendre en charge une problématique transversale, est à saluer. La démonstration faite devant nous, est rassurante à plus d’un titre. ” Chapeau bas” à toutes les unités, martèle, le directeur de la justice militaire.

Par Abdoulaye FALL