Tambacounda : Bounama Kanté sur le retard noté dans la construction de l’Uso, ” C’est juste parcequ’il n’y a pas de véritables (porteurs) du dossier “.

 

 

 

Pour la construction de l’université du Sénégal Oriental, la synergie des actions citoyennes est née. Son objectif, si on en croit, Bounama Kanté, le coordonnateur, est de lutter pour que l’université du Sénégal Oriental soit construite afin que les étudiants de la grande région naturelle du Sénégal Oriental puissent y être orientés. A l’ére de la territorialisation des politiques publiques, il demeure inconcevable que la grande région naturelle du Sénégal Oriental continue d’envoyer ses étudiants ailleurs dans des conditions qui ne favorisent guère leur épanouissement.

L’adjoint au maire, Bounama Kanté s’en est epanché.

1) Vous venez de mettre sur pied la synergie des actions citoyennes pour l’Uso. qu’est-ce qui motive une telle initiative ?

La seule et unique motivation est tout d’abord citoyenne. Elle consiste à mobiliser les forces vives de la région autour de la question de l’université du SÉNÉGAL ORIENTAL. Celle-ci semble ne pas être une priorité pour l’État à travers sa planification dans le cadre de l’élargissement de la carte universitaire. Jusque-là, aucune action entrant dans le cadre de sa réalisation n’est menée. Le mur de clôture a été réalisé il y a de cela plus de trois ans et depuis lors, rien de plus n’est fait.

Pour rappel, la décision de construire cette université est antérieure à celle de DIAMNIADIO et celle du Sine Saloum. Et pourtant, aujourd’hui, elles sont en phase d’achèvement.

Nous savons que cela a été possible parce que des groupes de pression ont travaillé à cela surtout, pour ce qui est de l’université du Sine Saloum et qui polarise même les dernières nées des régions.

Des citoyens natifs de TAMBACOUNDA et ceux-là qui y sont pour d’autres raisons que ce soit de ( services où d’activités), ont senti la nécessité de mettre en synergie leurs réflexions et actions pour amener l’État à plus de considération pour le SÉNÉGAL ORIENTAL dont les enfants sont injustement  victimes de cette léthargie.

Le cadre a estimé qu’à l’instar d’autres universités celle du SÉNÉGAL ORIENTAL peut démarrer ses activités, même sous abris provisoires, en attendant les constructions.

Cest pourquoi, le Cadre a estimé que la réalisation de l’université du SÉNÉGAL ORIENTAL répondrait à l’exigence d’offrir le sentiment d’appartenir à un même PAYS aux enfants de cette partie du Pays dont la plupart a vu ses études arrêter faute d’accompagnement, de tuteurs et de difficiles conditions d’études hors de leur région.

2) Qu’est-ce qui bloque le processus de construction, à votre avis ?

Le blocage reste lié à un manque de considérations pour le SÉNÉGAL ORIENTAL  et l’absence de véritables ” porteurs ” de dossiers.

C’est d’ailleurs, une aberration surtout, quand on parle d’acte 3 de la décentralisation, ( organiser le Pays en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement) mais surtout parlant de ce nouveau concept de (territoires d’équilibres).

L’équilibre d’un territoire se matérialise à travers des structures qui impulsent son développement et le rendent attractif.

3) Il paraît que la tutelle n’envisage pas de construire de nouvelles universités dans les 3 ans à venir. Que comptez-vous faire pour amener l’état à satisfaire votre doléance ?

GROSSIR la contestation en se donnant les moyens par un élargissement des bases de la synergie. Et, ceci passera forcément par l’implication volontaire de tous à cette œuvre si, tant est que chacun y perçoit le seul intérêt : dire notre raz-le-bol bol face à ce manque de considérations.

Finie, doit être la période des émotions et des dénonciations de salon et de grand place. Le focus maintenant, doit être mis sur les actions porteuses de développements.

Props recueillis par Abdoulaye Fall