Koumpentoum : séries d’incendies ravageurs dans le Niani, les villages de Ndiambour et de Ndam quasi rayés de la carte du pays.

 

 

 

Dans le département de Koumpentoum, plus précisément dans les communes de Ndam et de Meréto, c’est vraiment la consternation totale chez les populations. Des incendies d’une rare violence y ont anéanti des efforts de plusieurs saisons de travaux des habitants qui aujourd’hui, n’ont d’yeux que pour pleurer leur désolation. Les feux ont tout emporté sur leurs passages laissant derrière eux beaucoup de dégâts et de sinistrés.

Émoi et consternation sont les sentiments les plus partagés chez les populations du village de Ndiambour. Niché au cœur du Niani, dans la commune de Méréto, la localité a failli être rayée de la carte du Sénégal, tellement que les feux y ont été impitoyables. Près d’une centaine de cases ont brûlées sans compter les productions agricoles de cette année et celles des années antérieures réduites en cendre et le bétail calciné, entre autres dégâts causés. D’après les premiers témoignages recueillis, ce sont 83 cases qui sont emportées par la furie des flammes, dopées par les vents forts qui ont soufflé, le jour du drame, dans le patelin.

Des témoignages de personnes sinistrées pointent du doigt, les feux de brousse. Selon elles, l’origine de l’incendie provient d’un feu de brousse. Le feu a gagné le village du fait des vents forts qui soufflaient. ” Le vent était tellement fort qu’il était quasi impossible d’arrêter les flammes “, a martelé, atterré, un sinistré. En un moment donné, rencherit-il, nous avons observé impuissant à la destruction de nos biens. Les flammes étaient inarretables. C’était vraiment une scène horrible, se sont fondu en larmes, des sinistrés. Pour l’instant, notent, les populations, 83 cases sont brûlées. Pour les denrées alimentaires et les productions agricoles de cette année, on ne peut pas estimer les pertes. C’est énorme, a lâché,  le cœur meurtri, notre interlocuteur.

Autre lieu, autre désastre. Ndam, cette contrée a reçu la première, la visite des flammes. C’est ce mercredi vers 17h qu’un incendie y a été déclaré. Même si les dégâts sont moindres ici, les stigmates des feux y sont encore transparentes. Des cases calcinées, du bétail brûlés aussi et des vivres réduits en cendre. C’est le décor noté dans le village.

Serigne Modou Sy Mbacke, dignitaire religieux dans le village et personne sinistrée, tente d’expliquer le drame. C’est aux environs de 11h que le feu s’est signalé. Les populations ont tout essayé pour maîtriser les flammes. Mais, avec un manque d’eau criard, c’était quasi impossible. Il n’y en a pas d’eau dans le village ce qui aggravé la situation. Les vents forts qui soufflaient, ont dopé les flammes. Malheureusement, il n’y avait pas de l’eau pour éteindre le feu. Et la conséquence est toute faite, les flammes ont été impitoyables. Cest l’occasion d’interpeller les autorités à penser à ces centaines d’âmes laissées à elles-mêmes sans aide. Si les pertes sont énormes, c’est parcequ’il n’y a pas de l’eau dans le village, s’est fendu l’enseignant du village. Le forage est à l’arrêt depuis plusieurs années maintenant. Et rien n’est fait pour le réparer. Et c’est pourquoi, invitera, le bouffeur de craie, outre de l’aide alimentaire en urgence, il faut aussi penser à réparer le forage. Le dignitaire religieux lui emboitera le pas pour appeler l’état à réagir rapidement en apportant de l’aide alimentaire, des habits et des matériaux pour la reconstruction des cases. ” Nous sommes vraiment fatigués,” martèle-t-il.

Abdoulaye FALL